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Les plus de 70 ans doivent-ils continuer à conduire ? La DGT répond

Les plus de 70 ans doivent-ils continuer à conduire ?  La DGT répond

2024-01-03 13:00:03

Le recensement des permis de conduire de la Direction générale de la circulation (DGT) révèle qu’en Espagne il y a déjà près de 27 millions de conducteurs, dont 15,5% sont des personnes de plus de 65 ans (4,1 millions). Et selon les dernières données de l’Observatoire national de la sécurité routière de la DGT, sur les 1.270 victimes d’accidents de la route survenus sur les routes interurbaines en 2022, 282 avaient plus de 65 ans. Sur les routes urbaines, les résultats n’étaient pas meilleurs, sur les 476 décès, 185 avaient également dépassé cet âge, ce qui représente 39% du total, le plus grand groupe de victimes.

«En Espagne, en 2022, 27% des défunts dans un accident de la route étaient âgés de plus de 65 ans. Ces chiffres vont empirer, si nous ne faisons rien, en raison du vieillissement de la population”, explique-t-il. María José Apariciodirecteur général adjoint de la Formation et de l’Enseignement routier de la DGT.

Et « à mesure que l’on vieillit, une série de détériorations physiques et mentales se produisent et peuvent affecter la conduite automobile », dit-il. Francisco Alonso, directeur de l’Institut universitaire de la circulation et de la sécurité routière (INTRAS). Un avis qui corrobore une riche bibliographie scientifique, selon la DGT. Par exemple, en 2017, une étude a été menée en Californie comparant la conduite de jeunes adultes (âgés de 18 à 40 ans) et d’anciens combattants (de plus de 60 ans) et a conclu que les adultes plus âgés avaient des temps de réaction plus lents, subissaient plus de collisions et étaient moins capables de maintenir une distance constante derrière le véhicule de contrôle que les jeunes.

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Une autre recherche, réalisée par l’Université Polytechnique de Pologne en 2020, a confirmé que l’âge entraîne des changements liés à la perte des réflexes, influençant négativement à la fois la distance de freinage et le temps de réponse du conducteur. Ce ne sont là que deux exemples de la littérature scientifique qui a prouvé que conduire à 70 ans n’est pas la même chose que conduire à 30 ans. « Les capacités cognitives (attention, mémoire, concentration, capacité de réaction…) diminuent avec le temps tout en conservant les ressources acquises grâce à l’entraînement (discipline mentale) et à la pratique (réserve cognitive)”, dit le Marta Ozcoidimembre de la Société Espagnole de Médecine de la Circulation.

Par exemple, les porte-parole de l’UNESPA confirment que leurs clients de plus de 65 ans sont impliqués dans moins d’accidents que les autres conducteurs. «Ils ont 10% de risques en moins d’avoir un accident que le conducteur moyen en Espagne. En général, il n’y a pas plus de pièces au fil des années, mais moins, sauf dans le cas des réclamations pour dommages corporels, avec 16% de plus que la moyenne”, assurent leurs porte-parole.

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Mais les plus de 70 ans sont particulièrement fragiles. Une étude britannique de 2018, qui utilisait comme base de données les rapports de police sur les accidents de la route survenus entre 2002 et 2012 au Royaume-Uni, soulignait dans l’une de ses conclusions que les conducteurs âgés présentaient un risque de mortalité « constant » qu’ils attribuaient davantage à l’excès de mortalité. la fragilité de ces conducteurs qu’à la gravité des accidents. «Les personnes âgées ont une capacité de récupération plus faible. Leurs organes et systèmes ont perdu leur fonctionnalité et leur capacité à se régénérer. De plus, dans leur cas, la probabilité d’apparition de complications est plus grande”, explique Ozcoidi. À cette plus grande fragilité et à ces moindres capacités au volant, il faut ajouter un troisième problème : la route ne rend pas les choses faciles.

Ainsi, la DGT inclut des recommandations pour rendre la conduite plus sûre après 70 ans. Tout d’abord, vérifiez régulièrement votre état de santé, notamment votre vision, votre audition et votre état de santé. La reconnaissance d’un problème médical lors du prochain examen psychotechnicien ne doit pas nécessairement entraîner le retrait automatique de l’agrément. En effet, « entre 65 et 70 ans, 67 % des conducteurs sont considérés comme aptes aux restrictions. De 71 à 75 ans on est passé à 82%, de 76 à 80 à 91% et de 81 à 85 à 93%”, explique-t-il. Francisco Alonso d’INTRAS.

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L’idéal est aussi d’emprunter des itinéraires connus, en évitant les itinéraires longs et complexes. Il ne faut jamais se faire confiance, même lors de courts trajets. Conduire uniquement lorsque les conditions météorologiques sont favorables et choisir des itinéraires comprenant des routes bien éclairées et éloignées des heures de pointe réduisent les problèmes. Et bien sûr, évitez de conduire la nuit.

De même, les virages, les ajouts de voies et les intersections sont trois des manœuvres les plus coûteuses pour ce groupe de vétérans. Une étude de l’Université de Grenade a prouvé que les conducteurs de plus de 60 ans ont plus d’accidents dans des contextes peu problématiques pour les autres conducteurs, comme aux intersections. À une intersection, évitez toute distraction.

Enfin et selon le projet « SAVIMA : Baromètre de la Santé Routière des Seniors », les mois de juillet, octobre et septembre sont particulièrement critiques pour les accidents de la route chez les seniors. Par ailleurs, la plage horaire la plus dangereuse est de 7h00 à 11h00 et de 12h00 à 15h00. Le vendredi est le jour de la semaine où le risque est le plus élevé.



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