Nos Saint-Bernard jouent ainsi les prolongations avant des vacances bien méritées. « C’est notre deuxième saison rallongée, indique Quentin Lemoux. Elle a commencé le 14 avril et s’achèvera ce dimanche 6 novembre. Désormais, c’est la norme. Il fait souvent beau à cette période, les gens en profitent. Notre présence rassure et donne envie de se baigner. » Sauveteur côtier bien installé à Anglet, le jeune homme quittera dans quelques jours les plages basques. Direction Bali, « pour surfer ». Mais avant, pas question de se relâcher.
« Cette saison a été marquée par une fréquentation importante et constante, en raison de la météo, raconte-t-il. La forte houle n’a pas été aussi présente que par le passé. Les interventions se sont surtout concentrées sur la plage et au bord de l’eau. » Bobos, malaises et autres shore break mal négocié (1) ont ainsi rythmé leurs journées. Or les sauveteurs ont également répondu présent lors d’événements plus agités. « Il y a deux semaines, nous avons pris le jet ski pour aller chercher un surfeur à 150 mètres du bord, reprend Quentin. Il y avait pas mal de houle. » Ce jet, ainsi qu’un 4×4, sont leurs équipements. L’entraînement et l’expérience sont leurs bouées de sauvetage.
Hors plage
De midi à 18 heures (2), ils sont encore huit sauveteurs à se relayer. « Nous sommes six en permanence, détaille Quentin. Nous évitons de poser nos congés les week-ends, pour faire face à l’affluence. » Actuellement, l’activité est surtout forte l’après-midi, quand la marée est haute. Mais Joël Badina confirme la tendance de 2022 : « Des interventions principalement réalisées au bord, et même beaucoup de secours à la personne en dehors de l’aquatique. Par exemple, il n’est pas rare que l’on nous appelle après un accident de scooter sur le parking derrière nous. »
Responsable du service plage à la Ville d’Anglet, Joël, également appelé « l’homme dauphin », est conscient du rôle crucial joué par ses équipes : « Quand on voit la fréquentation, on se dit que l’on doit ces interventions aux personnes. C’est un service public. Élargir la période de surveillance était une bonne décision. » Mais tout service public a un coût (lire par ailleurs) et une fin, quand il s’avère moins utile : le 7 octobre, vacanciers et sauveteurs partiront. Et c’est triste, quand on pense à la (très longue) saison du soleil et des chansons.
(1) Rouleau de bord puissant, qui casse dans peu de fond, peut entraîner des traumatismes et emporter le baigneur à l’endroit où la vague casse.
(2) De 10 h 30 à 19 heures en pleine saison.