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Les photographes du « National Geographic » donnent vie aux couleurs

Les photographes du « National Geographic » donnent vie aux couleurs

2023-08-23 01:11:07

Le bleu d’un lac est relaxant, mais la même couleur dans le ciel transmet une sensation d’immensité et dans les profondeurs des océans elle fait appel à l’inconnu. La diversité de la palette qu’offre la nature est prodigieuse. Seuls les grands photographes, comme ceux du « National Geographic », sont capables de capturer la richesse chromatique des écosystèmes. Une telle diversité peut être vue dans l’exposition « Couleurs du monde », une exposition qui rassemble 63 instantanés et qui peut être vue jusqu’au 29 octobre au CaixaForum Zaragoza.

Heureusement, la vie quotidienne va au-delà de l’obscurité grisâtre qui tache le panorama des grandes villes. En dehors de l’agitation des villes, l’œil est recréé et se pose dans un magnifique kaléidoscope de couleurs. Des bleus brumeux du matin aux violets et rouges vifs du coucher du soleil, cette exposition nous incite à découvrir que la couleur est partout, même si elle passe parfois inaperçue à nos yeux. Chaque espace de l’exposition est dédié à une couleur, sa signification, ses qualités et sa symbolique dans le temps.

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Des photographes du National Geographic tels que Joel Sartore, Steve McCurry, Michael Nichols, Lynn Johnson, Jodi Cobb, Paul Nicklen et Frans Lanting participent à l’exposition. Ses appareils photo ont capturé l’essence des paysages, des cultures et des traditions du monde entier, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée à l’Inde, en passant par l’Italie, la République démocratique du Congo, le Chili ou les États-Unis.

Certaines femmes se protègent du soleil avec des chapeaux tout en ramassant du trèfle pour le bétail. En arrière-plan, vous pouvez voir un complexe fortifié Hadrami. Wai Hadramaut, République du Yémen.

©Steve McCurry/National Geographic.


L’homme est séduit par les couleurs depuis l’Antiquité. L’une des premières recherchées fut la pourpre de Tyr, qui fascinait les anciens Phéniciens et était extraite des glandes des escargots de la mer Méditerranée. Les coûts de production étaient si élevés que seuls quelques très chanceux pouvaient se permettre d’avoir une garde-robe avec cette teinture, qui a toujours généré un symbolisme autour de cette couleur, également appelée « violet royal ».

Le langage des couleurs n’est pas le même partout. Si en Inde et au Japon le rouge signifie pureté, en Afrique il est utilisé comme signe de deuil, tandis que dans d’autres pays il est identifié à la puissance et à la force. Cette variété est également produite avec du jaune, qui évoque à la fois la joie, la chaleur et la détente. À son tour, il peut symboliser l’intellect, puisque le jaune est la couleur de l’illumination.

Crépuscule sur le fleuve Zambèze

L’orange, expression de chaleur, embellit le crépuscule, comme en témoigne l’image de quelques gnous errant près du fleuve Zambèze. Sur d’autres photographies, cette couleur déclenche son feu d’artifice sur le volcan Nyiragongo, en République démocratique du Congo, et imprègne de calme la robe d’un moine bouddhiste cambodgien.

« Nous percevons tous la vie différemment en fonction de ce que voient nos yeux. Notre regard est capable de percevoir un million de couleurs. Mais si vous êtes né dans la jungle ou dans des zones forestières, vous pouvez voir beaucoup plus de vert que ceux qui ont grandi dans les villes, et il en va de même pour ceux qui sont habitués au bleu de la mer ou aux climats désertiques arides », explique le responsable. des expositions scientifiques de la Fondation ‘la Caixa’, Javier Hidalgo.

Un phoque du Groenland à fourrure blanche repose sous un ciel crépusculaire dans le golfe du Saint-Laurent, au Canada.

Brian J. Skerry


Rien n’est plus sûr que la géographie détermine notre regard, même si certains schémas culturels se répètent. Ici et presque partout, le vert signifie renouveau et manifestation de la vie. Les premiers bourgeons d’une plante parlent de la renaissance qui suit l’hiver. Différentes nuances de vert peuvent être appréciées dans l’exposition: la splendeur autour d’un agriculteur qui récolte le premier thé de l’année au Japon, celui qui vibre dans le battement d’un papillon en Bolivie ou le vert sinistre d’un quetzal guatémaltèque, un oiseau au plumage voyant. Mais l’absence de vert est si perceptible que la désolation d’une femme errant dans un champ dévasté par les pluies de mousson dans un État de l’Inde l’accable.

Un gobie repose sur un bénitier géant au fond de la mer. Indonésie, océan Pacifique.

© David Doubilet / National Geographic.


Représentation de l’éthéré, de l’immaculé et du vierge, le blanc est la couleur des débuts et des fins, de rien et de tout. Il est achromatique et contient toutes les couleurs du spectre électromagnétique. Partout où il y a une mariée, un médecin, un judoka, il y aura du blanc sous forme de robe, de peignoir ou de kimono. Dans le spectacle, le blanc brille de mille feux dans le délicat plumage du manchot royal de Géorgie du Sud. Mais la blancheur peut aussi être accablante au point d’aveugler l’œil, comme c’est le cas dans le désert de sel de Bonneville aux États-Unis.

On y voit le rayonnement émis par les objets, le bleu d’un saphir, le vert des feuilles d’Amazonie, l’ocre et le jaune du Sahara… “C’est à travers le mélange des couleurs que l’on perçoit le monde”, explique le conservateur de l’exposition Ruben Hard. Pour les goûts, les couleurs.



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