Les perceptions hallucinatoires sont fréquentes dans les situations extrêmes, telles que l’ascension de haute montagne, la navigation en solitaire ou la course d’ultra-trail. Ces expériences peuvent aller de la détection de formes dans l’environnement à la perception d’un double de soi-même ou de vécus spirituels. Elles sont souvent causées par une privation d’oxygène et de CO2, mais également par d’autres facteurs tels que la déshydratation, une privation de sommeil et la solitude. Les mécanismes sous-jacents à leur apparition impliquent des zones cérébrales telles que l’hippocampe et la jonction temporo-pariétale, mais leur émergence est également influencée par des facteurs biologiques et non biologiques. Les hallucinations restent une expérience humaine fascinante et intime, caractérisée par un seuil de déclenchement variable d’un individu à l’autre. Il est important de lutter contre la stigmatisation dont les personnes concernées font l’objet tout en prêtant attention à la souffrance psychique qui les accompagne souvent. Des dispositifs cliniques spécialisés existent pour aider les personnes souffrant d’hallucinations.

Les efforts physiques extrêmes peuvent entraîner des hallucinations. Dans l’imaginaire collectif comme en littérature, l’hallucination est souvent associée à un trouble psychique ou à la consommation de substances toxiques. Pourtant, le cerveau construit une représentation mentale de notre environnement qui reflète autant les informations sensorielles que nos connaissances. Les scientifiques considèrent nos perceptions comme des “hallucinations contrôlées” du monde. Le phénomène peut être défini comme un stimulus perçu ne s’appuyant sur rien de concret dans notre environnement – on voit vraiment quelque chose qui n’est pas là. Les situations limites, comme le stress psychologique ou physiologique intense, peuvent favoriser l’apparition d’hallucinations. Les explorateurs et sportifs de l’extrême témoignent d’expériences hallucinatoires lors de séquences exceptionnelles. La très haute altitude, en induisant une privation d’oxygène et de CO2, expose le grimpeur à des risques mortels et peut également provoquer des perceptions extraordinaires. Les expériences hallucinatoires appartiennent à la fois au registre de l’illusion, de l’hallucination et des états modifiés de conscience. Ces expériences sont parfois angoissantes mais peuvent également avoir une fonction rassurante. Les skippers en solitaire ou les coureurs d’ultra-trails peuvent également présenter des expériences hallucinatoires en raison de la déshydratation, de la privation de sommeil ou de stimulations répétitives. Les hallucinations peuvent survenir dans une multitude de contextes, avec un seuil de déclenchement variable d’un individu à l’autre. Ces expériences peuvent être considérées comme des signaux d’alerte et ne doivent pas être négligées. Les hallucinations ont également un seuil de déclenchement variable d’un individu à l’autre. Les dispositifs cliniques spécialisés peuvent évaluer les besoins de soins, poser un diagnostic, proposer une prise en charge et prévenir les risques de complication ou de suicide. Pour réduire la fréquence de survenue de ces troubles psychiques, il est recommandé de maintenir une bonne hygiène de vie. Les aventuriers de l’extrême devraient être informés des causes possibles d’hallucinations en milieu exceptionnel, de leur signification, des risques associés et de la manière d’en limiter l’impact.
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