Les pédiatres publient de nouvelles lignes directrices pour les soins aux prématurés

Les médecins devraient suivre les nourrissons nés prématurément tous les neuf mois, jusqu’à ce qu’ils aient au moins cinq ans, afin de détecter les premiers signes de déficiences physiques ou intellectuelles, selon les recommandations mises à jour émises par un groupe d’experts en pédiatrie.

L’American Academy of Pediatrics (AAP) indique qu’un enfant sur 10 est né avant terme, ce qui inclut tous les accouchements avec moins de 37 semaines de gestation.

La naissance prématurée est bien connue pour augmenter le risque de complications pédiatriques graves, telles que l’entérocolite nécrosante (NEC), l’encéphalopathie hypoxique-ischémique et d’autres conditions, ce qui en fait la principale cause de décès de nouveau-nés aux États-Unis. Cependant, les accouchements précoces comportent également des risques à long terme pour l’enfant, qui peuvent ne pas être immédiatement apparents.

Dans de nouvelles directives cliniques publiées la semaine dernière par l’AAP dans sa revue médicale, Pédiatriele groupe a décrit un cadre détaillé pour aider les pédiatres à soigner et à surveiller les prématurés en raison de leur risque accru de souffrir de troubles du développement.

Le rapport est une consolidation d’études axées sur les résultats sur les prématurés publiées depuis 2005. L’AAP a ensuite divisé la prématurité et d’autres facteurs en degrés de risque de troubles du développement.

L’AAP espère que cette approche aidera les pédiatres à identifier plus facilement les prématurés qui courent le plus grand risque de complications à long terme ou mortelles, et quelles conditions les exposent à des problèmes spécifiques. Une fois que les nourrissons sont correctement identifiés et que les pédiatres savent quels sont les risques les plus élevés pour ce nourrisson, le groupe a formulé des recommandations aux pédiatres pour chaque circonstance.

Les recommandations sont longues et détaillées, mais appellent globalement les pédiatres à s’assurer que ces nourrissons et leurs parents ont accès aux programmes de suivi des nourrissons à haut risque (HRIF) appropriés, pour s’assurer que le nourrisson a accès aux services et aux soins appropriés, et que les parents et les soignants sont correctement informés des handicaps potentiels et des programmes et ressources de soutien social supplémentaires.

Il demande aux pédiatres généralistes d’effectuer des suivis des prématurés tous les neuf mois jusqu’à ce qu’ils atteignent l’âge de cinq ans. Pendant ce temps, sachant quels sont les plus grands risques pour le nourrisson, il peut détecter les premiers signes de troubles du développement et commencer le traitement aux premiers stades, où une telle aide a souvent les avantages les plus à long terme.

Prématurité liée à des complications accrues, risques NEC

L’un des facteurs de risque les plus élevés de complications neurodéveloppementales est la prématurité du nouveau-né, ont découvert les chercheurs.

“Le degré de prématurité est un facteur de risque important et constant pour tous les troubles neurodéveloppementaux, et aux âges gestationnels les plus bas, il existe une relation inverse entre le risque d’invalidité et l’âge gestationnel”, ont déterminé les chercheurs. “Les naissances extrêmement prématurées (<28 semaines de gestation) représentent moins de 1 % de tous les accouchements, mais contribuent aux taux les plus élevés de troubles neurodéveloppementaux."

Les résultats notent que le risque d’entérocolite nécrosante, par exemple, est beaucoup plus élevé chez les prématurés, et plus l’âge gestationnel est bas, plus le risque est élevé.

La NEC est un trouble intestinal grave chez les nourrissons, qui se traduit par une inflammation et une nécrose des tissus intestinaux. Elle survient principalement chez les prématurés et entraîne souvent la mort ou des blessures dévastatrices. Contrairement à d’autres problèmes de naissance prématurée examinés dans l’étude, il survient rapidement après la naissance.

Poursuites pour préparations pour nourrissons NEC

L’AAP indique que la prématurité est probablement le facteur de risque le plus élevé de NEC, et il y a eu de plus en plus de preuves ces dernières années que ces nourrissons vulnérables sont plus susceptibles de développer cette condition dévastatrice après avoir été nourris avec des préparations pour nourrissons à base de lait de vache, souvent pendant qu’ils sont toujours dans les unités néonatales de soins intensifs (USIN).

Les fabricants de Similac et d’Enfamil font maintenant face à un nombre croissant de Poursuites NEC poursuivi par des familles à l’échelle nationale, alléguant que des informations sur l’étendue de ce risque ont été cachées aux parents et à la communauté médicale pendant des décennies.