L’UE, le G7 et l’Australie sont parvenus à un accord sur un plafond de prix de 60 dollars pour le pétrole russe, mais la Russie l’a rejeté, affirmant que cela entraînerait l’effondrement de l’économie russe. Suite à cela, lundi matin, le prix du brut mondial Brent a augmenté d’environ 0,6 % pour dépasser 86 dollars le baril. En plus de l’interdiction par l’UE des importations maritimes de pétrole brut russe et des engagements similaires pris par les États-Unis, le Canada, le Japon et Royaume-Uni, le plafond sera également imposé.
Il autorise l’utilisation de pétroliers, de compagnies d’assurance et d’institutions financières du G7 et de l’UE pour transporter du pétrole russe vers des pays tiers à un prix ne dépassant pas 60 dollars le baril. Le plafond pourrait rendre difficile pour Moscou de vendre son pétrole à un prix plus élevé, car les principales compagnies maritimes et d’assurance du monde ont leur siège social dans les pays du G7. Ces nations peuvent continuer à acheter du pétrole russe au-dessus du prix plafond sans utiliser les services occidentaux pour son acquisition, son assurance ou son transport.
Selon la secrétaire au Trésor américaine Janet Yellen, les pays à revenu faible et intermédiaire qui ont le plus souffert des prix élevés de l’énergie et des denrées alimentaires bénéficieront notamment du plafond. Le plafond des prix “coupera instantanément la source de revenus la plus importante du (président Vladimir) Poutine, étant donné que l’économie russe est déjà en déclin et que son budget est de plus en plus étiré”, a déclaré Yellen dans un communiqué. Depuis le début de la guerre, l’Inde et la Chine se sont classées parmi les principaux importateurs de pétrole brut russe, et la raison en serait l’approvisionnement à bas prix à prix réduit qui a été convenu par des moyens diplomatiques.
