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Les négociations visant à renforcer les relations reprennent entre l’Europe et la Suisse. Ce qui est en jeu

Les négociations visant à renforcer les relations reprennent entre l’Europe et la Suisse.  Ce qui est en jeu

2024-03-19 16:46:26

En paraphrasant un célèbre film italien d’il y a des années, on pourrait se demander : nos héros parviendront-ils à parvenir à un nouvel accord ? La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et la présidente de la Confédération suisse, Viola Amherd, ont annoncé le début officiel des négociations à Bruxelles. Il s’agit d’une nouvelle tentative, après celle ratée des années précédentes. Non pas que les relations entre l’UE et la Suisse ne soient pas déjà régies par des accords solides, il existe en effet de vastes accords bilatéraux, à fort contenu économique, qui ont pris forme entre la fin des années 1990 et le début des années 2000 et qui ont représenté le surmonter le goulot d’étranglement créé par le non de la Suisse à l’entrée dans l’Espace économique européen de 1992.
Le fait est qu’entre les principaux accords bilatéraux (notamment ceux sur la libre circulation, les transports, le commerce) et d’autres, il existe de nombreux accords entre les deux parties et l’Union européenne a longtemps voulu tout réorganiser, dans une sorte d’accord-cadre. Pour Bruxelles, il s’agit d’une part d’actualiser les accords existants, de l’autre de les étendre là où cela est possible (par exemple dans les secteurs de l’électricité, de la santé, de l’alimentation), rendant ainsi le lien de la Suisse avec l’UE encore plus organique. La majorité du gouvernement et du Parlement bernois n’est pas opposée à la réorganisation des accords, notamment parce que l’UE reste le plus grand partenaire économique de la Suisse et un interlocuteur politique plus qu’important, mais elle doit faire face à une opposition interne, concentrée surtout autour de l’UDC. parti, la droite nationaliste, qui voudrait au contraire assouplir les accords avec l’UE. Le centre, composé principalement de libéraux et de populaires, et la gauche, composée de socialistes et de verts, sont en principe favorables à des accords bilatéraux solides avec Bruxelles, mais fixent certaines limites.

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La tentative précédente a été interrompue parce que le gouvernement suisse (au sein duquel sont présents tous les principaux partis du centre, de droite et de gauche) a déclaré qu’il n’était pas possible de procéder. En substance, pour l’exécutif suisse, la perspective d’un vote populaire, prévu par le système suisse, dans lequel le rejet du nouvel accord était presque certain, était bien réelle. Les principaux points critiques du côté suisse concernent la résolution des litiges et le rôle de la Cour de justice européenne, l’adoption par la Suisse de modifications des règles européennes, les exceptions à la libre circulation que la Suisse souhaite maintenir et la protection du niveau des salaires suisses. Si sur les questions de droit, de contestations (“non aux juges étrangers”, disent certains opposants) et de libre circulation des personnes le tranchée est faite avant tout par la droite nationaliste, sur la question des salaires mis à mal par un éventuel dumping européen la tranchée est faite principalement par la gauche et les syndicats.
L’opposition de l’UDC à un nouvel accord est claire (le parti parle d’un « traité de soumission »), tandis que celle de la gauche est articulée, mais moins claire. Pour le centre politique suisse, il s’agit d’empêcher la droite et la gauche de se rapprocher, même en partant de positions différentes, d’empêcher une majorité et donc de rejeter l’accord. En revanche, c’est ce qui s’est réellement passé (sans parvenir au vote) avec le précédent projet d’accord avec l’UE. Les associations économiques suisses sont pour leur part favorables à un nouvel accord avec Bruxelles et soulignent la possibilité de renforcer la sécurité juridique et, partant, le rôle de la Suisse en tant que centre économique. Bruxelles, qui souhaite également augmenter la contribution financière de la Suisse au fonctionnement de l’UE, souhaite parvenir rapidement à une conclusion. Mais des élections européennes auront lieu en juin, à l’issue desquelles la nouvelle Commission sera élue. Il n’est donc pas clair dans quelle mesure nous pouvons espérer conclure les négociations avant cette nomination, et en réalité, il n’est même pas clair si un accord est possible d’ici la fin de l’année. La volonté des deux parties existe sans aucun doute, et cela représente certainement une avancée positive, mais il reste encore quelques obstacles sur le chemin.

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Le gouvernement suisse a rassemblé les positions du Parlement, des cantons et des partenaires sociaux dans le cadre d’une procédure de consultation. L’exécutif suisse a déclaré qu’une grande majorité soutient la base actuelle de l’accord. La base, en fait, ne contient pas tous les points. Cependant, après le précédent arrêt, la majorité de l’opinion publique suisse considère qu’il s’agit d’un redémarrage réalistement nécessaire. Ensuite, en cas d’accord entre cette année et l’année prochaine, dans la Confédération, la date limite pour une nouvelle votation populaire sera fixée plus tard, probablement en 2026.

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