Les moustiques tigres envahissent plusieurs régions de France, dont Nevers, et véhiculent des maladies dangereuses

Originaires des forêts tropicales d’Asie du Sud-Est, les moustiques tigres ont envahi plusieurs régions de France, dont Nevers. En témoigne la carte régulièrement actualisée du site Signalement-moustique de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).

Le moustique-tigre identifié dans sept communes de la Nièvre, soyez vigilants

L’humidité et la chaleur étant le cocktail préféré des moustiques tigres, Philippe Cordier, adjoint au maire, délégué à la santé, souhaite sensibiliser les Neversois et Neversois sur “leur présence amplifiée” ces dernières semaines : “S’ils piquent, c’est très embêtant, car ils peuvent véhiculer des maladies : la dengue, le chikungunya ou le virus du zika. Le moustique tigre est facilement identifiable : il est rayé noir et blanc”, précise-t-il.

Bien que ces maladies sévissent principalement en zones tropicales, la survenue de cas autochtones (contractés sans voyage) en France métropolitaine représente un risque bien réel, selon l’Anses.

Faut-il avoir peur du moustique tigre qui colonise la France du sud au nord ?

Pour éviter leur prolifération, le bon geste, c’est ‘la chasse à l’eau stagnante’. Car la femelle pond ses œufs dans des zones où l’eau stagne. Œufs qui se transformeront en larves… “On invite les gens à se mobiliser et à regarder s’ils ont de l’eau stagnante dans leur propriété, sur leur balcon ou dans leur jardin : vérifier l’écoulement des gouttières, le pied du parasol, les coupelles sous les pots de fleurs, couvrir les récupérateurs d’eau…”, conseille-t-il.

Se protéger des piqûres

Aussi, pour se protéger des piqûres, “des répulsifs existent spécifiquement efficaces contre les moustiques tigres, à pulvériser sur la peau avant d’être exposé”, ajoute Mathilde Lefèvre, pharmacienne à la pharmacie Carnot. “À la maison, il faut éliminer les eaux stagnantes. On peut aussi diffuser certaines huiles essentielles pour les repousser, mais ce n’est pas 100 % efficace, ou installer une moustiquaire. Ce qui permet de se préserver sans avoir tout le temps du produit sur la peau.”

En cas de piqûre, tout dépendra de votre sensibilité. Mathilde Lefèvre recommande alors de demander conseils à son pharmacien. Outre un gonflement et une démangeaison, “chez certaines personnes très sensibles, la piqûre peut provoquer un halo rouge avec une cloque, comme une ampoule”. Un désinfectant, une crème apaisante ou un comprimé contre la démangeaison pourront être nécessaires.

Linda Marteau