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Les ministres de l’UE se réuniront pour discuter des perturbations du gaz naturel en Russie : NPR

Les ministres de l’UE se réuniront pour discuter des perturbations du gaz naturel en Russie : NPR

Les ministres européens de l’énergie se réunissent vendredi pour présenter un front commun contre la fermeture de l’approvisionnement en gaz par la Russie. On s’attend à ce qu’ils annoncent des mesures considérables de resserrement de la ceinture.



À MARTINEZ, HÔTE :

Les ministres de l’énergie de l’Union européenne se réunissent aujourd’hui à Bruxelles pour examiner les options permettant de passer cet hiver au milieu de coupures de gaz sans précédent en Russie et de la flambée des prix de l’énergie.

RACHEL MARTIN, ANIMATEUR :

Alors que l’UE tente de se sevrer du gaz russe, le président russe Vladimir Poutine a prédit que la solidarité européenne éclaterait dans les mois difficiles à venir.

MARTINEZ: Eleanor Beardsley de NPR est à Bruxelles.

Eleanor, quelle est la situation en Europe ? Que se passe-t-il aujourd’hui?

ELEANOR BEARDSLEY, BYLINE : Eh bien, au moment où nous parlons, les ministres de l’énergie de 27 pays de l’UE se réunissent pour discuter d’une liste d’options possibles pour faire baisser les prix et passer l’hiver. L’Europe a réduit sa consommation de gaz russe de 40 % à moins de 10 %. Et ses objectifs de réserve pour l’hiver sont presque pleins. Mais ça va encore être un hiver très difficile, et pas seulement cet hiver. J’ai parlé avec François-Regis Mouton, de l’Association internationale des producteurs de pétrole et de gaz en Europe. Et voici ce qu’il m’a dit.

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FRANCOIS-REGIS MOUTON : Même si vous boostez d’ici 2026, 2027 d’autres alternatives, l’Europe ne pourra pas répondre à sa demande de gaz.

BEARDSLEY : Cela signifie donc que certaines entreprises ne s’en sortiront pas. Les choses vont devoir changer. Mais il a dit que la bonne nouvelle est que les prix élevés encourageront le développement d’autres sources, comme le gaz naturel liquéfié. Et il dit qu’il y aura, espérons-le, un rééquilibrage du marché dans quelques années et que l’UE ne sera plus dépendante de l’énergie russe. Mais l’Europe doit survivre jusque-là.

MARTINEZ : Oui, ils le font. Maintenant, quelles sont les options que les ministres de l’UE envisagent aujourd’hui ?

BEARDSLEY : C’est vrai. Ainsi, des gouvernements comme l’Allemagne et la France dépensent déjà des milliards pour soutenir les consommateurs, mais ils ne peuvent pas le faire éternellement. Et les principales choses qui ont le soutien des membres de l’UE sont la baisse de la demande sur le continent, dans tous les domaines, l’industrie et les ménages. Les gouvernements lancent déjà des campagnes pour baisser les thermostats, éteindre les lumières. Pour l’instant, c’est volontaire, mais cela pourrait devenir obligatoire. L’Europe doit réduire sa consommation d’énergie de 15 %. Une autre option consiste à taxer les entreprises qui font des profits exceptionnels – par exemple, les personnes qui produisent de l’électricité sans gaz, nucléaire.

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Ils ont réalisé d’énormes profits inattendus en raison de prix gonflés – redirigeant ainsi une partie de ces profits vers les consommateurs, vers les gouvernements. Et il est également question d’accorder des lignes de crédit aux entreprises publiques de services publics qui ont été exclues des marchés à terme de l’énergie parce qu’elles sont devenues trop volatiles en raison de la coupure et de l’arrêt du gaz par la Russie. Maintenant, il a également été question de plafonner les prix du gaz russe. Mais jusqu’à présent, cela n’a pas obtenu un large soutien de l’UE. L’idée est que cela pourrait fausser davantage le marché et décourager les fournisseurs alternatifs.

MARTINEZ : Maintenant, je pense qu’il est probablement juste de dire que le président russe Vladimir Poutine parie que cette solidarité européenne ne durera pas. Alors que dit-on à Bruxelles ?

BEARDSLEY : Eh bien, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré que le chantage énergétique de Poutine et sa guerre échoueraient. Elle a dit que l’Europe l’emporterait. Les gens à qui j’ai parlé disent qu’il n’y a vraiment pas d’autre choix maintenant. Ils disent, vous savez, la Russie ne peut pas être autorisée à gagner la guerre en Ukraine. Et il y a un deuxième facteur qui pousse vraiment les choses, qui pousse à la décarbonation et à la diversification des sources d’énergie. C’est le changement climatique. C’est ici. L’Europe a connu un été destructeur de sécheresse, de vagues de chaleur et d’incendies, et cela a vraiment aidé à convaincre les gens que le moment est venu d’arrêter les combustibles fossiles et qu’il n’y a pas de retour en arrière. Mais, bien sûr, obtenir l’unité entre les 27 ne sera pas facile. Si l’hiver est rigoureux, nous pourrions voir des rationnements, des pannes d’électricité et les gouvernements craignent des troubles sociaux.

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MARTINEZ : Eleanor Beardsley de NPR à Bruxelles.

Aliénor, merci.

BEARDSLEY : Merci.

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Les transcriptions NPR sont créées dans un délai de pointe par un entrepreneur NPR. Ce texte peut ne pas être dans sa forme définitive et peut être mis à jour ou révisé à l’avenir. La précision et la disponibilité peuvent varier. L’enregistrement faisant autorité de la programmation de NPR est l’enregistrement audio.

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