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Les microplastiques : une menace flottant dans l’air.

Les microplastiques sont de minuscules particules de plastique qui sont devenues un véritable fléau pour l’environnement. Ces dernières années, leur présence dans nos océans et rivières, ainsi que dans l’air que nous respirons, a suscité une grande inquiétude. Cette menace pour notre planète est de plus en plus évidente et peut avoir des conséquences désastreuses pour la santé humaine et la biodiversité. Dans cet article, nous allons explorer les dangers des microplastiques dans l’air et les mesures à prendre pour les éliminer de notre environnement.


La pollution plastique ne se limite pas aux mers, elle affecte aussi l’atmosphère. Des chercheurs s’inquiètent des effets potentiels sur l’environnement et même sur la formation des nuages. Janice Brahney, professeure de biogéochimie à l’Université d’État de l’Utah, a découvert des microplastiques dans des échantillons de poussière récoltée dans des zones isolées de l’Ouest américain. Elle estime que plus de 1 000 tonnes de plastique se déposent chaque année dans les aires protégées de la région, l’équivalent de 123 à 300 millions de bouteilles d’eau en plastique.

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Les particules de plastique se détachent des objets du quotidien tels que les vêtements, les emballages et les cosmétiques et voyagent avec les vents et les pluies avant de se redéposer sur terre ou dans la mer. Les microplastiques présents dans l’air se mélangent à la poussière, à la suie, au pollen et à d’autres solides et liquides en suspension. Cet ensemble de particules est appelé aérosols et a une forte influence sur le climat. Certaines absorbent le rayonnement solaire et ont un effet réchauffant, alors que d’autres le diffusent et ont un effet refroidissant. La condensation de la vapeur d’eau autour des aérosols est à l’origine des nuages. Plus le nombre de particules en suspension sur lesquelles l’eau parvient à s’agglutiner est grand, plus le ciel se couvre.

Jusqu’à récemment, les microplastiques étaient exclus d’emblée lors de l’étude de la formation des nuages, car ils étaient considérés comme hydrophobes. Cependant, plusieurs facteurs ont été négligés. Selon Denise Mitrano, professeure de sciences environnementales à l’École polytechnique fédérale de Zurich et co-auteure de l’article paru dans la revue Nature, l’érosion du plastique le rend de plus en plus susceptible de participer aux processus de formation des nuages. Dans l’environnement, d’autres substances peuvent adhérer aux microplastiques, les rendant plus propices à la formation de nuages.

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Pour savoir quelle est la part de contribution actuelle des microplastiques à la formation des nuages et dans quelle mesure ils peuvent affecter le climat, il faut mieux quantifier ces particules dans l’atmosphère et comprendre leur importance par rapport aux autres aérosols. Les microplastiques représentent généralement moins de 1 % des aérosols d’origine humaine qui touchent le sol, mais cette proportion peut atteindre plus de 50 % dans certaines régions océaniques.

Outre les effets potentiels des particules aériennes sur le climat, les chercheurs s’inquiètent également des risques pour la santé humaine et animale. Le Programme des Nations unies pour l’environnement a créé, en mars dernier, un comité intergouvernemental de négociation regroupant quelque 200 nations pour parvenir à un traité juridiquement contraignant sur les plastiques d’ici 2024. Liisa Jantunen, chercheuse à Environnement et Changement climatique Canada, estime que les attentes sont grandes. “J’imagine que ça prendra un certain temps pour changer les méthodes de consommation de plastique, mais l’humanité doit essayer. Sinon, ça ne fera qu’empirer”.

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