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Les médecins et les défenseurs des personnes handicapées condamnent la recommandation du comité parlementaire d’étendre la loi sur l’AMM

Les médecins et les défenseurs des personnes handicapées condamnent la recommandation du comité parlementaire d’étendre la loi sur l’AMM

Plusieurs dizaines de témoins experts, dont des médecins, des éthiciens et des défenseurs des droits des personnes handicapées, reprochent au comité parlementaire chargé d’étudier les lois canadiennes sur l’euthanasie d’avoir recommandé une large expansion de l’aide à mourir qui inclut les mineurs matures et les personnes atteintes de maladie mentale, sans prêter l’attention voulue à la recherche sur le potentiel des risques.

Dans une lettre publique publiée mardi, les 43 témoins du comité affirment que le rapport final « interprète mal, déforme, minimise et ignore complètement les preuves clés nécessaires pour protéger les Canadiens », tout en « amplifiant » ceux qui étaient en faveur d’un accès plus large.

« L’ensemble du processus a rejeté les preuves », a déclaré Leonie Herx, présidente de la médecine palliative à l’Université Queen’s, qui était l’un des témoins du comité et l’une des signataires de la lettre.

En février, les membres majoritaires du comité, qui ont entendu près de 150 témoins pendant six mois l’an dernier, ont recommandé d’étendre l’aide médicale à mourir aux Canadiens de moins de 18 ans, ainsi que d’autoriser les demandes anticipées pour les personnes atteintes de maladies débilitantes comme la maladie d’Alzheimer, afin ils pourraient recevoir l’AMM longtemps à l’avenir, même s’ils ne sont plus en mesure de donner leur consentement.

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Le rapport majoritaire du comité soutenait également l’AMM pour les patients atteints de maladie mentale comme seule condition – un changement qui devait entrer automatiquement en vigueur ce mois-ci – jusqu’à ce que le gouvernement fédéral demande une prolongation d’un an pour permettre une étude plus approfondie.

Le gouvernement libéral a clairement indiqué qu’il ne s’agissait que d’une pause et il appuie l’élargissement de l’AMM aux maladies mentales. Lors d’une conférence de presse à Ottawa lundi, le chef conservateur Pierre Poilievre a déclaré que, s’il était élu, son gouvernement abrogerait toute loi autorisant l’AMM pour les maladies mentales.

Même si le gouvernement va de l’avant, l’élargissement de l’AMM à un groupe de plus en plus large de patients continue d’être une question controversée et complexe dans le pays. Il a divisé les médecins, les chercheurs, les défenseurs des patients et les familles – ainsi que les membres du comité eux-mêmes. (Un rapport dissident de membres conservateurs s’est opposé à de nouvelles extensions de l’AMM, en particulier pour les jeunes.)

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Les témoignages publics devant le comité ont souvent été tendus et émouvants, de nombreux experts étant clairement frustrés par le peu de temps qui leur a été accordé pour répondre aux questions compliquées des députés et des sénateurs. Dans la lettre, les témoins disent qu’ils ont eu l’impression que le comité les ignorait souvent ou parlait d’eux en faveur de témoignages plus favorables à l’AMM.

“Étant donné la gravité de cette affaire – littéralement une question de vie ou de mort – on s’attendrait à un processus minutieux, réfléchi et diligent basé sur des faits”, déclare le Dr Herx, “et enraciné dans l’expérience et les besoins de première main de ceux les plus touchés par le MAID. Ce n’était pas.”

Les recommandations majoritaires du comité, si elles étaient suivies, feraient des lois canadiennes sur l’euthanasie les plus larges au monde. La lettre envoyée au Parlement critique le rapport pour ne pas accorder suffisamment d’importance dans ses recommandations aux problèmes liés au manque de ressources en matière de soins de santé, y compris les soins palliatifs, la nécessité de protéger les patients vulnérables, et pour ne pas recommander des garanties importantes pour les mineurs telles qu’un âge minimum. et l’implication des parents.

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En étant “activiste” et non “prudent”, la lettre soutient que les recommandations du comité “exposent des segments plus larges de la population canadienne à des préjudices potentiels au lieu d’aider les Canadiens à bien vivre et à s’épanouir”.

Plusieurs projets de loi ont déjà été présentés qui apporteraient des modifications à la loi MAID existante. En février, le gouvernement du Québec a présenté une loi qui légaliserait les demandes anticipées pour des maladies comme la démence. Un projet de loi d’initiative parlementaire, présenté par l’un des sénateurs du comité parlementaire, propose de faire de même au niveau fédéral. Pendant ce temps, le projet de loi d’initiative parlementaire du député conservateur empêcherait l’élargissement de l’AMM aux personnes atteintes de maladie mentale comme seule condition.

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