Au fil des ans, le portefeuille Inside de Finansavisen s’est bien mieux comporté que l’indice principal d’Oslo Børs. Le portefeuille est basé sur les entreprises qui déclarent les “achats d’initiés” les plus importants. Une hypothèse sous-jacente est qu’une action a un potentiel de hausse particulièrement élevé si les cadres supérieurs, les membres du conseil d’administration et/ou les grands actionnaires y investissent soudainement une partie importante de leurs fonds épargnés.
Aux États-Unis également, les rendements excédentaires à la suite d’achats d’initiés sont un phénomène bien connu. Par exemple, les “initiés” ont thésaurisé des actions vers le bas du marché boursier en mars 2020. Le mois dernier, cependant, l’empressement à investir dans leur propre entreprise était très faible. Selon Bloomberg, 2 150 cadres supérieurs ont vendu des actions de leur propre employeur, plus qu’à tout moment depuis novembre de l’année dernière. Le rapport entre les ventes et les achats était le plus élevé depuis février.
Les analystes sont également devenus plus pessimistes. L’estimation moyenne de la marge d’exploitation des sociétés américaines cotées au troisième trimestre a été abaissée au cours des huit dernières semaines de 16,9 à 16,1 %. Dans le même temps, l’indice “peur et cupidité” de CNN montre que la peur est à nouveau l’état d’esprit dominant chez les investisseurs de la plus grande économie du monde.
L’annonce de vendredi que la Russie suspendait l’approvisionnement en gaz de l’UE, apparemment en représailles aux sanctions de plus en plus strictes imposées à la région, n’a pas arrangé l’ambiance, et lundi après-midi, les indices boursiers allemand et italien ont baissé d’environ 2 %. Les constructeurs automobiles s’en sont particulièrement mal tirés. Entre autres choses, BMW et Volkswagen ont subi une baisse de prix de 3 %, tandis que le français Renault a perdu près de 5 %. L’accès réduit au gaz a également fait chuter le fournisseur d’électricité allemand Uniper. À quatre heures, le prix avait baissé de plus de 10 %, ce qui signifie que près de 90 % de la valeur marchande s’est évaporée depuis le début de l’année.
Pour les investisseurs américains, la chute des prix a été beaucoup plus douloureuse, conséquence de l’affaiblissement brutal de l’euro face à leur propre devise. Lundi, à un moment donné, l’euro ne coûtait que 0,9879 $. Début février, avant la guerre et les sanctions contre l’Ukraine, ce chiffre était bien supérieur à 1,14 $.
