Les femmes victimes de fausse couche bénéficieront d’un arrêt de travail indemnisé

Les témoignages de femmes victimes d’interruption spontanée de grossesse sont nombreux sur les réseaux sociaux, exprimant des sentiments de dépression et de douleur. Chaque année, près de 200 000 grossesses se terminent par une fausse couche en France, mais elles sont souvent minimisées malgré le traumatisme qu’elles provoquent. Pour mieux accompagner ces femmes, une nouvelle loi adoptée à l’unanimité permettra aux femmes concernées de s’arrêter de travailler sans retenue sur leur salaire à partir de janvier 2024. Cette mesure vise à lever un frein économique qui empêchait les femmes de prendre le temps de récupérer après une fausse couche. Selon la députée Sandrine Josso, une fausse couche peut être extrêmement éprouvante, à la fois physiquement et psychologiquement, et il est important de supprimer le délai de carence pour ne pas pénaliser les femmes sur le plan économique. Cette initiative devrait coûter huit millions d’euros sur le budget de la Sécurité sociale. La présidente du Conseil national de l’ordre des sages-femmes confirme l’impact non négligeable de ces jours de carence pour les femmes dans le contexte économique actuel, soulignant l’expérience traumatisante que peut être une fausse couche. Une autrice et cofondatrice d’un collectif dénonce également l’injustice de la prise en charge des fausses couches en France, affirmant qu’il ne s’agit pas d’une coquetterie mais d’un besoin légitime de temps pour se remettre.