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Les femmes sont souvent plus durement touchées par le changement climatique

Les femmes sont souvent plus durement touchées par le changement climatique

Nouvelles de l’ONSaujourd’hui, 17:58

Les conséquences du changement climatique affectent souvent les femmes plus et différemment que les hommes. Des recherches scientifiques récentes montrent, entre autres, que les femmes des pays en développement sont les plus durement touchées, tandis que les hommes occidentaux sont en grande partie à l’origine du changement climatique.

Le sommet sur le climat d’aujourd’hui à Charm-el-Cheikh se concentre sur l’impact du changement climatique sur la vie des femmes.

Dans les pays en développement, par exemple, le fait qu’il soit plus souvent extrêmement sec en raison du changement climatique joue un rôle. Traditionnellement, dans de nombreux pays, il incombe aux femmes d’aller chercher de l’eau, et la sécheresse a rendu cette tâche plus longue et plus difficile.

Par exemple, l’été dernier, lors d’une vague de chaleur dans l’État indien du Madhya Pradesh, les puits d’eau se sont vidés. Les femmes devaient accomplir des ébats dangereux pour aller chercher de l’eau. Des images de celui-ci ont fait le tour du monde.

Cette étude montre que les femmes sont surreprésentées dans les groupes les plus touchés par le changement climatique, comme le secteur agricole et le secteur informel. C’est aussi une question de pauvreté. Soixante-dix pour cent des 1,3 milliard de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté sont des femmes.

“Il est plus difficile pour les femmes de s’adapter aux conséquences du changement climatique, car les personnes disposant de petits budgets ne sont pas suffisamment résilientes financièrement”, explique Creusen.

Alors que les femmes sont surreprésentées parmi les groupes les plus pauvres, les hommes dominent le 1% des personnes les plus riches du monde. Les chercheurs constatent que leurs comportements et leurs choix ont un impact négatif sur le changement climatique.

“Les hommes occidentaux riches dépensent principalement de l’argent pour le confort, les voyages et la consommation”, explique Creusen. “Les investissements dans les combustibles fossiles augmentent leur richesse et leur permettent de dépenser davantage pour des comportements qui ont un impact négatif sur le changement climatique.”

Pauvreté climatique aux Pays-Bas

“Les statistiques néerlandaises parlent souvent de de consommateur, ou la mais derrière chaque porte il y a une histoire différente que l’on voit trop peu », explique Mariëlle Feenstra de 75inQ. Elle s’est principalement penchée sur la situation aux Pays-Bas et constate qu’il est plus difficile pour les femmes de se défendre contre les prix élevés de l’énergie et qu’ils sont moins en mesure, par exemple, d’installer des panneaux solaires sur leur toit ou d’isoler leur maison.

“Les femmes sont moins souvent propriétaires. En tant que locataire, vous dépendez d’un propriétaire pour savoir si votre maison peut être adaptée au changement climatique”, explique Feenstra.

Si vous, en tant que femme à faible revenu, vous occupez d’une famille dans une maison mal isolée, il est très difficile d’investir dans des solutions énergétiques durables, selon Feenstra.

“Si vous avez des difficultés financières, alors un conseil pour mettre un pull supplémentaire alors que votre thermostat est déjà à 16 degrés ne sert à rien.”

Pas seulement victime

Lors du sommet sur le climat, l’organisation de défense des droits des femmes WECF décernera un prix pour les initiatives qui contribuent à un meilleur climat dans lequel le leadership féminin est central. L’un des prétendants est un projet visant à améliorer les conditions de travail des cueilleurs de coton – en particulier les femmes – au Pakistan, qui travaillent dans des conditions de plus en plus dangereuses en raison du réchauffement climatique.

Néanmoins, selon la chercheuse Mariëlle Feenstra, il y a beaucoup de critiques sur la sous-représentation des femmes lors du sommet sur le climat. “Les femmes sont sous-représentées dans les endroits où les décisions sont prises. En fait, plus le sommet sur le climat est important, moins les femmes y sont déléguées.”

SAI

Lors du sommet de Paris de 2015, où les importants accords de Paris sur le climat ont été signés, seuls 9 % des chefs de délégation étaient des femmes. C’était un creux historique. Les chercheurs soulignent que les mesures climatiques ne doivent pas seulement se concentrer sur la transition énergétique, mais aussi sur les investissements dans les filles et les femmes.

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