Les États-Unis, la Corée du Sud et le Japon se sont engagés à renforcer leur coopération et à accroître les mesures de dissuasion avant un essai nucléaire prévu par la Corée du Nord.
L’engagement est intervenu lors d’une réunion mercredi à Tokyo entre des hauts dirigeants des États-Unis, de Corée du Sud et du Japon.
“Nous avons convenu qu’une réponse d’une ampleur sans précédent serait nécessaire si la Corée du Nord procédait à un septième essai nucléaire”, a déclaré le vice-ministre sud-coréen des Affaires étrangères Cho Hyun-dong.
La Corée du Nord a lancé cette année un nombre record de missiles, dont un missile balistique qui a survolé le Japon au début du mois.
Mardi, le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a déclaré que Pyongyang avait terminé les préparatifs d’un essai nucléaire, qui serait son septième depuis 2006.
Les essais d’armes du Nord ont rapproché la Corée du Sud et le Japon, malgré les tensions persistantes liées à l’occupation brutale de la Corée par le Japon avant la Seconde Guerre mondiale.
« Compte tenu de la possibilité de nouvelles provocations, y compris des essais nucléaires, nous avons convenu que… nous renforcerons notre capacité régionale de dissuasion… et travaillerons en étroite collaboration du point de vue des efforts diplomatiques », a déclaré Takeo Mori, vice-ministre japonais des Affaires étrangères.
La sous-secrétaire d’État américaine Wendy Sherman a exhorté la Corée du Nord à “s’abstenir de nouvelles provocations” et a déclaré que les États-Unis restaient attachés au dialogue sans conditions préalables.
Sherman a également réitéré l’engagement «à toute épreuve» de Washington à défendre le Japon et la Corée du Sud, qui, selon elle, étaient «clairement liés par un intérêt commun en matière de sécurité».
Les relations entre le Japon et la Corée du Sud ont souffert pendant plusieurs années en partie à cause de différends juridiques concernant l’utilisation du travail forcé par le Japon en temps de guerre en Corée.
Cependant, le président sud-coréen Yoon, qui a pris ses fonctions en mai, a déclaré qu’il souhaitait améliorer les relations et a supervisé une coopération élargie en matière de sécurité avec Tokyo.
Plus tôt ce mois-ci, des navires de guerre sud-coréens, japonais et américains ont organisé un exercice de défense antimissile balistique dans les eaux entre la Corée et le Japon. Fin septembre, la Corée du Sud, le Japon et les États-Unis ont mené leurs premiers exercices anti-sous-marins trilatéraux en cinq ans environ.
