Les travailleurs informels travaillent en moyenne 145 heures de plus par an que leurs homologues formels, tout en recevant une rémunération cinq fois inférieure, a déclaré Ahmed Lahlimi Alami. La prévalence du travail informel entraîne des disparités importantes en termes de durée de travail, de rémunération et de productivité, a souligné M. Lahlimi. Les réaffectations d’emplois entre secteurs à faible productivité ne favorisent pas la transformation des structures de production de l’économie nationale, contribuant à la stagnation de la productivité et à la faiblesse de la croissance économique, tout en permettant un environnement propice au développement d’une sphère informelle qui imprègne toutes les branches d’activité.
En ce qui concerne l’emploi des femmes, le haut-commissaire au plan a déclaré que les résultats du CSE montrent un taux de féminisation de l’emploi encore loin de la parité, ajoutant que la faible qualification des femmes actuellement en emploi et la concentration d’une grande partie du travail féminin dans les aides familiales du secteur de l’agriculture augmentent le risque d’inactivité avec la libération du surplus de main-d’œuvre agricole. Il a également noté que les résultats du CSE illustrent la précarité de l’emploi féminin, qui est sous-représenté dans les emplois à forte qualification en termes qualitatif et quantitatif, où la proportion des femmes occupant des postes de cadres et de techniciennes ne dépasse pas 15% de la population féminine occupée, tandis que 71% sont des manœuvrières.
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