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Les coûts de la santé occultés lors des votations fédérales du 3 mars, le PS dénonce une manoeuvre politique

Les coûts de la santé occultés lors des votations fédérales du 3 mars, le PS dénonce une manoeuvre politique

Les coûts de la santé ne sont pas inscrits à l’ordre du jour des élections fédérales du 3 mars prochain. Cette semaine, le Conseil fédéral a décidé que seuls deux sujets liés aux retraites seront soumis au vote, alors même que deux initiatives sur la santé sont en attente. Le Parti socialiste dénonce cette manœuvre politique.

Les deux initiatives en suspens concernant les coûts de la santé sont proposées par le Centre et le Parti socialiste. Ce dernier, à l’origine de l’initiative visant à limiter les primes d’assurance maladie à 10% du revenu, s’attendait à la soumettre au vote à la fin de l’hiver.

Le conseiller national socialiste Samuel Bendahan considère cela comme une manœuvre politique de la part du Conseil fédéral. “Nous avons les annonces de primes, nous constatons que cela agace la population, alors nous repoussons le vote le plus tard possible afin que les gens oublient et ne soutiennent pas l’initiative, bien qu’ils sachent que les primes sont un fardeau. C’est une manœuvre visant à manipuler la population, ou du moins à l’influencer”, a dénoncé l’élu lors de l’émission 12h30 de la RTS vendredi.

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L’autre initiative, portée par le Centre, vise à freiner les coûts de la santé. Elle exige que le Conseil fédéral, l’Assemblée fédérale et les cantons interviennent lorsque les coûts de la santé augmentent trop rapidement par rapport à l’évolution des salaires.

Cependant, selon le Conseil fédéral, ce n’est pas le bon moment pour voter sur les coûts de la santé. Principalement parce qu’il faut ménager la personne qui succédera à Alain Berset et qui aura une année 2024 très chargée, avec 6 sujets à défendre ou à combattre lors des votes.

Selon le porte-parole du Conseil fédéral, les sujets liés à la retraite sont plus simples que ceux concernant les primes d’assurance maladie. De plus, les sujets retenus pour le 4 mars ne sont pas liés à des contre-projets, contrairement aux initiatives socialistes et centristes.

Nous devrions voter sur le texte socialiste plus tard en 2024. Mais en attendant, le peuple devra se prononcer le 3 mars sur l’initiative populaire des syndicats pour une 13e rente AVS et sur celle des Jeunes PLR “Pour une prévoyance vieillesse sûre et pérenne”, qui demande de repousser l’âge de la retraite à 66 ans.

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Lancée par l’Union syndicale suisse ainsi que des organisations féminines et de retraités, la première proposition demande le versement d’une rente de vieillesse supplémentaire, équivalente au montant de la rente AVS perçue chaque mois. Cela correspond à une augmentation mensuelle de 8,33% des rentes.

Le Parlement a rejeté ce texte et le camp bourgeois a catégoriquement refusé l’idée d’un contre-projet. Le Conseil fédéral n’a pas non plus proposé de contre-projet.

Le texte des Jeunes PLR prévoit quant à lui de relever l’âge de la retraite AVS à 66 ans pour tout le monde. Une fois cette étape franchie, l’augmentation serait liée à l’espérance de vie. Là encore, le gouvernement et le Parlement ont rejeté ce texte et ne souhaitaient pas proposer de contre-projet.

Source : RTS – Philéas Authier

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