La commotion cérébrale est un traumatisme crânien causé par un choc. Elle entraîne des symptômes immédiats ainsi que parfois des mois ou des années après.
La commotion cérébrale est un traumatisme crânien causé par un choc (à la tête, au visage, au cou) ou “ailleurs dans le corps avec une force transmise au niveau de la tête”, selon le Comité Régional Olympique et Sportif d’Occitanie. Elle se manifeste par des symptômes et des signes cliniques variés, avec ou sans perte de conscience.
Les symptômes d’une commotion cérébrale se traduisent souvent par des troubles de la conscience, allant de l’état “sonné” à une perte de conscience temporaire de quelques secondes. La personne peut également présenter des convulsions, des troubles de l’équilibre, de la vision, un état confusionnel, une somnolence et une sensation de brouillard.
Des symptômes tardifs, appelés “post-commotionnels”, peuvent persister quelques jours à quelques semaines après l’accident. Ces symptômes comprennent des maux de tête, des vertiges, des troubles de la vue, de l’ouïe, du goût ou de l’odorat, de la fatigue, des troubles du sommeil, des pertes de mémoire, des difficultés de concentration, des modifications du comportement (irritabilité, sautes d’humeur, anxiété, dépression) et une amnésie post-traumatique (oubli des événements habituellement inférieur à 24 heures). Dans de rares cas, même des années après le traumatisme crânien, des crises d’épilepsie peuvent survenir, nécessitant une nouvelle consultation pour mettre en place un traitement, explique le Dr Muriel Laffon neurologue.
Dans la plupart des cas, une commotion cérébrale isolée n’est pas grave et n’entraîne aucune lésion cérébrale. Cependant, si le coup reçu est très violent, il peut provoquer un œdème cérébral ou un hématome, nécessitant une intervention chirurgicale. Même en cas de traumatisme crânien léger, environ 20% des patients présenteront une plainte durable avec un impact potentiel sur leur vie sociale et professionnelle. Certains facteurs, tels que l’âge supérieur à 40 ans, un faible niveau d’études, un trouble de conscience prolongé et une amnésie post traumatique longue, peuvent influencer le pronostic de la commotion cérébrale, note le Dr Muriel Laffon.
Les commotions cérébrales répétées peuvent avoir des conséquences graves chez les athlètes tels que les boxeurs et les joueurs de rugby. Ces patients peuvent présenter des troubles de la mémoire, voire une démence, des troubles psychiatriques progressifs et des problèmes de marche et de mouvement similaires aux symptômes de la maladie de Parkinson.
Il peut être difficile de différencier l’état de stress post-traumatique du syndrome post-commotionnel, explique le Dr Muriel Laffon. Les deux troubles peuvent également être associés et sont des réactions psychologiques persistantes à la suite d’un événement traumatique. Le traitement du stress post-traumatique repose sur une prise en charge psychothérapeutique.
La commotion cérébrale est toujours causée par un coup, une chute ou une secousse violente transmettant une force à la tête. Elle est fréquente dans des accidents de voiture avec arrêt brutal, certains sports violents comme le rugby, la boxe ou le hockey, ou encore si un enfant est secoué violemment.
En cas de commotion cérébrale avec perte de conscience, il est impératif de consulter le service des urgences. Un scanner sera effectué et une surveillance en hospitalisation pourra être nécessaire, selon le Dr Muriel Laffon. En cas de troubles de la mémoire ou de l’humeur après la commotion, il est également important de consulter pour bénéficier d’une prise en charge appropriée, qui peut comprendre un traitement médicamenteux ou une rééducation. Si des crises d’épilepsie surviennent même des années après la commotion, il est recommandé de consulter un médecin.
La plupart des patients récupèrent d’une commotion cérébrale en moins de 3 mois en se reposant physiquement et intellectuellement. Cependant, environ 10 à 20% des patients peuvent présenter des symptômes persistants, physiques, cognitifs et psychologiques, pendant plusieurs années. Une prise en charge précoce par un neurologue, psychiatre ou psychologue est recommandée pour limiter l’impact sur la vie sociale et professionnelle des patients, conclut le Dr Muriel Laffon. Merci au Dr Muriel Laffon, neurologue et épileptologue à Nice.
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