Des milliers de Colombiens se sont rassemblés samedi dans tout le pays contre un projet de réforme qui augmenterait les impôts des classes supérieures pour payer les programmes sociaux.
La législation est poussée par le président colombien Gustavo Petro, le premier président de gauche élu du pays sud-américain.
“Aujourd’hui, nous demandons au gouvernement de prendre en compte le secteur productif du pays, de comprendre que la réforme fiscale n’est pas nécessaire de la manière dont il le fait”, a déclaré l’homme d’affaires Alvaro Aparicio.
Photo : AP
Vêtus de blanc et agitant le drapeau national, les gens sont également descendus dans les rues de Cali, Barranquilla, Medellin et d’autres villes contre le projet de loi poussé par Petro, qui a pris ses fonctions en août.
Le Congrès colombien débat de la réforme, qui augmenterait les impôts des classes les plus aisées pour financer des programmes de lutte contre la pauvreté et les inégalités.
Pendant ce temps, la Colombie, comme d’autres pays du monde, subit une inflation élevée, ainsi qu’une dévaluation historique du peso colombien par rapport au dollar américain. Le chômage s’élève à 10,6 %.
Petro a fait campagne sur une plate-forme consistant à augmenter les impôts des riches, à arrêter l’exploration pétrolière et à distribuer des terres fertiles aux agriculteurs sans terre.
L’ancien président colombien Ivan Duque Marquez, qui a servi de 2018 à août, a fait face à des manifestations massives de 2019 à l’année dernière. Le plus sanglant s’est produit l’année dernière, lorsqu’il a tenté de taxer la classe moyenne pour faire face aux ravages de la pandémie de COVID-19.
Cela a déclenché de violentes manifestations qui ont duré deux mois et fait 46 morts, dont des civils et des policiers, selon l’ONU.
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