2024-03-28 05:53:40
(Bloomberg) — Les chauffeurs de bus de la capitale sud-coréenne ont lancé jeudi matin leur première grève depuis plus d’une décennie, qui a entraîné l’arrêt de presque tous les bus urbains, après que les négociations salariales avec la direction n’ont pas réussi à réduire les écarts.
Les navetteurs ont cherché des alternatives après que quelque 7.000 bus parmi les 7.382 enregistrés auprès de la ville aient été hors service en raison de la grève, a indiqué le gouvernement métropolitain de Séoul. La ville a augmenté l’exploitation du métro et fourni des services de navette gratuits, essayant de minimiser la pression sur les systèmes de transports publics.
Le syndicat des bus de Séoul, qui représente quelque 18 000 chauffeurs de bus de la ville, a déclaré que plus de 88 % de ses membres avaient voté en faveur du débrayage. Les négociations salariales entre le groupe syndical et la direction ont échoué jeudi matin, les travailleurs réclamant une augmentation de salaire de 12,7%. La direction a déclaré que la demande était excessive et a proposé 2,5 %. L’inflation était en moyenne de 3,6 % en 2023.
L’arrêt de travail est déjà le plus long depuis plus de 12 ans, la précédente action syndicale des chauffeurs de bus de Séoul en 2012 ayant duré moins de quelques heures.
“Le débrayage se prolonge car les syndicats et la direction ont du mal à réduire l’écart”, a déclaré Baek Ga-in, vice-président du syndicat représentant les chauffeurs de bus, ajoutant que les deux parties poursuivaient leurs communications.
Cette grève pourrait accroître la pression sur le président Yoon Suk Yeol, qui tente de mettre fin au débrayage des médecins qui a débuté il y a plus d’un mois pour protester contre un projet gouvernemental visant à augmenter le nombre d’étudiants en médecine.
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Yoon, un conservateur, a trouvé le soutien des électeurs pour adopter une ligne dure dans les conflits du travail. En 2022, son gouvernement a ordonné aux chauffeurs routiers de retourner au travail après une grève de deux semaines, ce qui a fait grimper sa cote de popularité.
Le maire de Séoul, Oh Se-hoon, a déclaré qu’environ 90 % des bus étaient restés hors service environ six heures après le début du débrayage et s’est excusé pour la gêne occasionnée au public par la grève.
“Tout acte menaçant le public en prenant la vie de citoyens en otages ne peut être justifié pour aucune raison”, a déclaré Oh, ajoutant qu’il espérait un accord rapide entre les deux parties.
–Avec l’aide de Paul Jackson.
©2024 Bloomberg LP
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