Entre 2020 et 2022, au moins vingt nouvelles “bombes” ont été mises en exploitation, selon une enquête collaborative à laquelle a participé Le Soir, rapporte le quotidien. Pendant ce temps, seulement deux ont fermé leurs portes.
Dans l’ensemble et sans surprise, c’est en Chine que la déflagration risque d’être la plus forte : on y dénombre une “bombe carbone” sur trois (141), pour un total prévu de 333 mégatonnes de CO2. Les États-Unis arrivent ensuite, loin derrière, avec 28 “bombes carbone”. Viennent ensuite la Russie, l’Arabie Saoudite et l’Australie.
L’Europe n’est pas exempte de ces gigantesques gisements de pollution : un en Bulgarie, un en Serbie, deux en Norvège, deux en Allemagne et un en Grèce. Des projets existent également en Ukraine, au Danemark, en Pologne et au Royaume-Uni. Selon l’étude du chercheur Kjell Kühne, de l’université de Leeds en Grande-Bretagne, les “bombes climatiques” ont produit, en 2019, 45% du pétrole et du gaz et 25% du charbon dans le monde.
Si tous ces projets – qui ont nécessité des investissements considérables de la part des groupes pétroliers et des compagnies minières – sont mis en œuvre tels que planifiés, il sera impossible de respecter l’Accord de Paris sur le climat et la lutte contre le réchauffement, souligne Le Soir.