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Les aides à la rénovation thermique et à l’acquisition de voitures électriques deviennent accessibles aux Français

Les aides à la rénovation thermique et à l’acquisition de voitures électriques deviennent accessibles aux Français

Publié le 19 oct. 2023 à 11:00

Les aides publiques à la rénovation thermique des logements et à l’acquisition d’une voiture électrique deviennent enfin compatibles avec le portefeuille des Français. En tout cas, elles devraient le devenir dans leur version 2024. C’est ce que montre une étude de l’Institut de l’économie pour le climat (I4CE) publiée ce jeudi.

« Nous avons cherché à déterminer si la transition écologique était accessible aux ménages français : on ne peut pas leur demander de faire des efforts s’ils n’en ont pas les moyens, sans risquer de provoquer un net rejet », explique Charlotte Vailles, l’auteur de l’étude. Echaudé par l’épisode des « gilets jaunes », Emmanuel Macron n’a d’ailleurs pas manqué de mettre en avant dans son discours du 25 septembre une « écologie accessible et juste, qui ne laisse personne sans solution ».

Financer le reste à charge

Les chercheurs de I4CE ont concentré leurs recherches sur deux domaines fondamentaux pour décarboner l’économie : la rénovation des logements et la voiture individuelle. Dans les deux cas, ils ont comparé les investissements nécessaires pour les particuliers et les aides publiques qui leur sont proposées. « L’enjeu pour les ménages modestes et les classes moyennes est de réussir à financer le reste à charge », rappellent-ils.

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L’étude montre qu’entre 2008 et 2023, les aides ont sensiblement augmenté en valeur absolue : de 5 300 à 13 500 euros maximum pour l’achat d’une voiture électrique (bonus, primes à la conversion et aides des collectivités), et de 15 500 à 40 700 euros maximum pour une rénovation performante (MaPrimeRenov et certificats d’économie d’énergie). Par ailleurs, elles se sont progressivement concentrées sur les ménages les plus modestes : ils reçoivent une aide deux fois plus élevée que les plus aisés pour la même voiture ou la même rénovation.

Mais ce sont surtout les évolutions envisagées pour 2024 qui feront vraiment la différence. Désormais concentrée sur les rénovations performantes (permettant de franchir plusieurs classes du diagnostic de performance énergétique), MaPrimeRénov va ainsi voir son plafond doubler à 70 000 euros.

« Le nouveau barème permettra de réduire le reste à charge à moins de 10 000 euros pour les ménages modestes, dans trois des configurations types étudiées », indique Charlotte Vailles. Pour les classes moyennes (dont les revenus se situent dans la médiane), le nouveau barème fait reculer le reste à charge de 35 000 à 20 000 euros environ pour la rénovation d’une maison rurale au fioul, ou de 40 000 à 20 000 euros pour celle d’un pavillon urbain chauffé à l’électricité, par exemple.

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Economies d’énergie

« Ces montants restent élevés, mais contrairement à ceux qui découlaient de l’ancien barème, ils peuvent être financés par l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) sans faire passer le taux d’endettement du ménage concerné au-dessus de 5 % – une barre symbolique difficile à dépasser », relève Charlotte Vailles. Et comme dans la plupart des cas, les économies d’énergie engendrées couvrent les mensualités du financement, l’opération ne pèserait pas sur les revenus des ménages.

De même, dans la mobilité, c’est la mise en place du « leasing social » qui pourrait se révéler déterminant. Permettant d’acquérir une voiture électrique pour 100 euros par mois, il doit entrer en vigueur dès cet automne selon des modalités pas encore dévoilées. Son coût serait compensé par les seules économies réalisées par rapport à un véhicule thermique, sur le carburant, l’assurance et l’entretien, qu’I4CE évalue à 150 euros par mois pour un ménage roulant 13 000 kilomètres par an.

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L’augmentation envisagée du bonus en 2024, de 1 000 euros pour les 50 % de ménages les plus modestes, ne changerait, elle, pas fondamentalement la donne. Car ce ne sont pas ceux qui achètent des voitures neuves. Surtout la hausse reste minime par rapport au reste à charge, qui varie aujourd’hui de 10 000 à 40 000 euros, ont calculé les auteurs. « Il est compris entre 26 000 et 28 000 euros pour les classes moyennes, ce qui représente entre 65 % et 130 % de leurs revenus annuels », relèvent-ils.

Autres freins

Les aides sonnantes et trébuchantes ne suffiront toutefois pas à assurer le succès de la transition énergétique, rappellent enfin les auteurs de l’étude. La rénovation des logements dépendra aussi de la disponibilité des artisans et de la simplification des démarches administratives. Pour décarboner les transports, il faudra également déployer un réseau de bornes de recharge et développer les transports en commun.

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