Nouvelles Du Monde

Le virus de la COVID-19 pourrait se cacher dans les muqueuses de l’intestin et entraîner les symptômes de la COVID longue, selon une nouvelle étude

Le virus de la COVID-19 pourrait se cacher dans les muqueuses de l’intestin et entraîner les symptômes de la COVID longue, selon une nouvelle étude

MONTRÉAL – Le virus COVID-19 pourrait se cacher dans les muqueuses intestinales et provoquer des symptômes de COVID de longue durée en maintenant le système immunitaire en alerte, selon une nouvelle étude à laquelle un chercheur de l’Université Laval a participé.

Cette stratégie ressemble à celle adoptée par le VIH qui se cache également dans les muqueuses pour échapper au système immunitaire.

Jérôme Estaquier, professeur titulaire au département de microbiologie-infectiologie et d’immunologie de la Faculté de médecine de l’Université Laval, a rappelé que l’intestin abrite une flore microbienne qui nous permet de digérer les aliments.

« Il y a donc une tolérance, c’est-à-dire que l’individu accepte certaines choses et évite donc de trop répondre contre ces agresseurs, a-t-il déclaré. Finalement, c’est un site plutôt favorable aux agents, car notre système est plutôt compatissant. »

Le virus réussit donc à éviter une destruction totale en s’installant « dans un environnement plutôt favorable », a ajouté le professeur Estaquier.

Lire aussi  Étude : Les coureurs aux jambes maigres sont confrontés à des taux plus élevés d'arthrite du genou

Les chercheurs ont analysé des échantillons sanguins provenant de 127 personnes, dont la moitié souffraient d’une COVID de longue durée, et de 37 personnes non infectées. Ils disposaient également d’échantillons sanguins prélevés chez 72 de ces patients lors de la phase aiguë de leur infection.

Les chercheurs ont identifié chez environ huit sujets sur dix des marqueurs sanguins plutôt rares chez les patients n’ayant pas développé une forme longue de la COVID-19.

Certains de ces marqueurs ont une durée de vie de seulement quatre à six semaines, a expliqué le professeur Estaquier, et le fait qu’ils puissent encore être détectés six mois après l’infection initiale démontre que le virus est toujours présent dans l’organisme.

« Cela suggère en effet que le virus s’installe, et ce, plusieurs mois après l’infection, et que cette persistance serait associée à cette pathologie plus chronique », a-t-il déclaré.

La COVID de longue durée est généralement évoquée deux à trois mois après l’apparition des symptômes. Le fait de pouvoir détecter des signes d’une réponse immunitaire six mois plus tard est donc surprenant, a admis le chercheur.

Lire aussi  Remarcher après une paralysie grâce à un exosquelette

Cette découverte pourrait conduire dans un premier temps au développement de tests pour détecter la présence du virus plusieurs semaines, voire plusieurs mois, après l’infection initiale, ce qui permettrait un diagnostic plus précis.

« Si le virus persiste six mois après et est responsable de ces différents symptômes, et si le virus peut même s’installer dans le cerveau, il faut trouver des thérapies, peut-être antivirales, qui permettraient d’éliminer les foyers résiduels et de réduire les conséquences de cette persistance virale qui cause ces symptômes », a conclu le professeur Estaquier.

Les conclusions de cette étude ont été publiées dans la revue scientifique Nature Communications.

#COVID #longue #virus #cacherait #dans #les #muqueuses #lintestin
publish_date]

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT