Le Vietnam emprisonne deux ex-ministres pour le scandale des kits de test du COVID-19

HANOI : Un tribunal vietnamien a emprisonné deux anciens ministres vendredi 12 janvier et a déclaré des dizaines de responsables coupables de corruption et de mauvaise gestion pour leur rôle dans le scandale des kits de test du coronavirus, a déclaré le ministère de la Sécurité publique.

L’ancien ministre de la Santé Nguyen Thanh Long a été condamné à 18 ans de prison pour avoir accepté des pots-de-vin d’une valeur de 2,25 millions de dollars, tandis que Chu Ngoc Anh, ancien ministre des Sciences et de la Technologie, a été condamné à trois ans de prison pour mauvaise gestion, a indiqué le ministère de la Sécurité dans un communiqué.

Au cœur du scandale se trouvait une société médicale privée appelée Viet A Technology Corp, accusée de collusion avec les autorités pour produire des kits de test de coronavirus pour le système de santé public, vendus à des prix gonflés.

“J’avais tort, je suis désolé”, a déclaré Long, cité par le journal Phap Luat Online, lors du procès. Reuters n’a pas pu joindre immédiatement les avocats de Long pour commenter.

Ces verdicts surviennent alors que le Vietnam intensifie sa campagne anti-corruption qui dure depuis des années et qui a vu des centaines de hauts fonctionnaires faire l’objet d’enquêtes pour corruption, et nombre d’entre eux ont été contraints de démissionner, notamment l’ancien président et premier ministre Nguyen Xuan Phuc et deux vice-premiers ministres.

Le fondateur et directeur général de Viet A, Phan Quoc Viet, a été condamné à une peine de 29 ans de prison lors d’un procès d’une semaine, en plus d’une peine de 25 ans prononcée lors d’un procès distinct fin décembre, ajoute le communiqué.

Le Viet A a vendu 4,5 millions de kits de test COVID-19 au Vietnam pendant la pandémie à des prix trois fois supérieurs à leur coût réel et a généré illégalement 1,23 billion de dongs (50,25 millions de dollars), a indiqué le ministère.

Le tribunal a également prononcé des peines allant de 18 mois de probation à 15 ans de prison contre 35 autres personnes, principalement des responsables du contrôle des maladies dans les villes et les provinces, pour leur implication dans le scandale, a indiqué le ministère.