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Le TPLF propose au gouvernement éthiopien la nomination de son porte-parole, Getachew Reda, comme président régional du Tigré

Le TPLF propose au gouvernement éthiopien la nomination de son porte-parole, Getachew Reda, comme président régional du Tigré

MADRID, 19 mars (EUROPA PRESS) –

Le Front populaire de libération du Tigré (TPLF) a proposé au gouvernement éthiopien la nomination de son porte-parole et membre de l’exécutif de la formation, Getachew Reda, comme président de la région du Tigré, dans le cadre de l’accord de paix entre les deux parties qui revient au groupe une partie de ses pouvoirs gouvernementaux dans ce territoire du nord du pays après deux années de conflit armé extrêmement violent.

Getachew a été nommé tard samedi après avoir reçu 18 des 41 votes du comité central du TPLF, selon le ‘Addis Standard’, que des sources proches du vote perçoivent comme une deuxième option derrière le chef de groupe et le commandant des forces de l’organisation pendant le conflit, Debretsion Gebremichael, dont la nomination est jugée inacceptable par le gouvernement éthiopien.

Si le gouvernement éthiopien admet que Getachew — une figure que les États-Unis saluent, surtout après la rencontre positive que le porte-parole a eue cette semaine avec le secrétaire d’État américain Antony Blinken lors de sa visite dans le pays africain –, deviendrait le président de la soi-disant appelé Regional Acting Administration of Tigray, un nouvel organe gouvernemental convenu dans l’accord de paix de Pretoria (Afrique du Sud) en novembre de l’année dernière.

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Cette nouvelle administration, dépendante du gouvernement éthiopien mais dotée de certains pouvoirs d’autonomie, a pour objectif principal la consolidation des voies d’approvisionnement pour faciliter l’arrivée de l’aide humanitaire aux centaines de milliers de personnes touchées par le conflit qui a secoué le nord de l’Éthiopie. pays, l’un des plus sanglants de l’histoire du continent, qui aurait fait entre 100 000 et 600 000 morts, selon des estimations non officielles des responsables éthiopiens et de l’Union africaine, respectivement.

Le conflit au Tigré a éclaté en novembre 2020 après une attaque du TPLF contre la principale base militaire, située à Mekelle, après quoi le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed a ordonné une offensive contre le groupe.

Le déclenchement des combats est intervenu après des mois de tensions au niveau politique et administratif, notamment le refus du TPLF de reconnaître un report électoral et sa décision de tenir des élections régionales en marge d’Addis-Abeba.

Le TPLF a accusé Abiy d’attiser les tensions depuis son arrivée au pouvoir en avril 2018, lorsqu’il est devenu le premier Oromo à prendre ses fonctions. Jusque-là, le TPLF était la force dominante au sein de la coalition qui dirige l’Éthiopie depuis 1991, le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (EPRDF). Le groupe s’est opposé aux réformes d’Abiy, qu’il considérait comme une tentative de saper son influence.

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