Nouvelles Du Monde

Le tournant feel-good et pacifiste du gentil loser Marvel (score 4)- Corriere.it

Le tournant feel-good et pacifiste du gentil loser Marvel (score 4)- Corriere.it

2023-04-30 22:42:17

De Paul Mereghetti

Dans “Guardians of the Galaxy Vol. 3”, le réalisateur James Gunn associe ce qui était une comédie de science-fiction légère et amusante aux impératifs politiquement corrects devenus essentiels à Hollywood.

Qui en veut trop… De retour pour la troisième fois pour donner vie à «Gardiens de la Galaxie” après que sa relation avec Disney (propriétaire de Marvel) ait subi une étrange interruption (il a été licencié en juillet 2018 et réembauché huit mois plus tard), James Gunn voulait évidemment viser très haut, pliant ce qui était une comédie de science-fiction légère et amusante -fi aux impératifs politiquement corrects devenus indispensables à Hollywood : chacun a en soi le potentiel de se racheter ; personne ne devrait se considérer comme un paria ou un paria; l’amitié est le lien le plus fort qui soit et pour elle il faut être prêt à prendre tous les risques ; la défense de la liberté individuelle ne peut s’arrêter aux seuls hommes mais doit s’étendre à toutes les créatures de la création, y compris les animaux. Pas même Kubrick avec 2001 il visait si haut…

Lire aussi  Un acrobate blessé dans un accident de cirque en Angleterre

Dommage que de laisser toute cette place aux « messages »Gunn (qui réalise et écrit seul) a fini par sacrifier ce qui était la caractéristique principale – et gagnante – de Gardiens et c’est leur être des perdants sympathiques, comme Dan Abnett et Andy Lanning les avaient développés pour les livres Marvel. Ou plutôt: leur caractéristique est toujours là et dans chaque situation les sept amis — Peter Quill (Chris Pratt), Drax (Dave Bautista), Nebula (Karen Gillan), Gamora (Zoe Saldaña), Mantis (Pom Klementieff), l’arbre Groot et Rocket le raton laveur — ils donnent toujours l’impression d’être tombés dessus un peu par hasard, sans vraiment savoir comment se comporter, mais alors que dans les deux films précédents cette façon d’être des leurs devenait le ressort pour déclencher le plaisir et l’aventure, dans ce troisième épisode, tout finit par être statique et prévisible, écrasé sous un flot de discours qui ne peut jamais vraiment exciter.

Pendant ce temps l’idée gagnante du film original — ayant structuré chaque séquence comme une scène-mère à part entière, capable d’« épicer la suspension de l’incrédulité » [Mazzarella] – s’est dissous comme neige au soleil. L’intrigue est très mince : le Haut Évolutionnaire (Chukwudi Iwuji) responsable de la mutation génétique subie par Rocket dans le passé, veut le reprendre pour mener à bien son plan de refondation de l’univers, mais son envoyé – l’impétueux et maladroit Warlock (Will Poulter ) – ne parvient qu’à réduire le pauvre raton laveur au point de mort. Pour le sauver, Peter doit trouver un code secret capable de désamorcer ce que le Haut Évolutionnaire avait implanté dans son corps et avec ses amis, il entreprend de trouver qui pourrait le connaître. Mais surtout : les différentes étapes de cette aventure ne déclenchent pas diverses aventures mais plutôt de longs discours où les différentes positions des protagonistes (le pacifisme de Peter se heurte à la véhémence mortelle de Nebula, la force brute de Drax à l’empathie de Mantis, sans oublier les escarmouches sentimentales entre Peter et Gamora) devrait capter l’attention du spectateur.

Lire aussi  Artisanat d'été que les familles peuvent apprécier ensemble

Avouons-le : parfois même les dialogues de Quentin Tarantino donnent l’impression d’être un peu tendus, sans parler de ceux de Gunn quand pour la énième fois on entend répéter que le piège où les nôtres sont sur le point de tomber “n’est pas un piège mais un affrontement”. Ou on entend les animaux cruellement mutilés et modifiés par le Haut Évolutionnaire ravis par la vision d’un ciel qu’ils n’atteindront jamais.

Non, nous n’en sommes pas tout à fait là. Et ce, qui est annoncé par la production comme la dernière aventure du Gardiens (bien qu’après 150 minutes de film, après les génériques interminables avec les séquences “cachées” attendues, un signe annonce le retour prochain de Peter Quill/Star Lord), elle finit par être écrasée par ses ambitions feel-good, car – ça va sans dire – à la fin, chacun trouvera non seulement sa rédemption, mais aussi cette meilleure âme qu’il gardait cachée en lui. Tandis que l’évident happy ending ouvre sur une vision biblico-écologique qui ne nous épargne même pas une main de Michel-Ange qui ramène à la vie ceux qui étaient sur le point de la perdre.

Lire aussi  Meghan Markle et le prince Harry "ont toujours l'espoir" d'une réconciliation avec la famille royale

30 avril 2023 (changement 30 avril 2023 | 21h50)



#tournant #feelgood #pacifiste #gentil #loser #Marvel #score #Corriere.it
1682922182

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT