Le combattant présumé de l’État islamique Neil Prakash a été extradé vers Melbourne sous escorte de la police fédérale et a été inculpé de six infractions liées au terrorisme.
Points clés:
- La police fédérale a publié des images du vol d’extradition de Darwin à Melbourne
- L’équipe conjointe de lutte contre le terrorisme de l’AFP à Victoria a accusé M. Prakash de six infractions, dont la participation à des activités hostiles dans un État étranger.
- Les avocats de M. Prakash n’ont fait aucune demande de mise en liberté sous caution lorsque l’affaire a été entendue par le tribunal de première instance de Melbourne.
La police fédérale australienne (AFP) a publié des images du vol de Darwin à Melbourne, qui montrent M. Prakash escorté sur le tarmac en pleine nuit avant d’être regroupé dans un véhicule.
M. Prakash, 31 ans, a été extradé la semaine dernière de Türkiye, anciennement Turquie, vers Darwin.
Le juge en chef du Territoire du Nord a approuvé vendredi les demandes des procureurs d’extrader M. Prakash vers Melbourne pour y être inculpé par l’équipe conjointe de lutte contre le terrorisme de l’AFP à Victoria.
L’AFP a confirmé dimanche qu’il avait été inculpé de six infractions, dont la participation à des activités hostiles dans un État étranger, l’appartenance à une organisation terroriste et l’entrée ou le séjour dans une zone déclarée.
L’affaire de M. Prakash a été entendue devant le tribunal de première instance de Melbourne peu après midi dimanche pour une audience de dépôt.
La police a allégué dans des documents judiciaires que M. Prakash était intentionnellement membre d’une organisation terroriste, à savoir le groupe État islamique, entre le 14 juin 2014 et le 23 septembre 2016.
Il est accusé d’avoir fourni un soutien au groupe terroriste pendant la même période.
La police allègue que M. Prakash est entré et est resté dans la zone déclarée de la province d’Al-Raqqa en Syrie entre le 5 décembre 2014 et le 23 septembre 2016.
M. Prakash n’a fait aucune demande de libération sous caution.
S’engager dans une activité hostile dans un État étranger est passible d’une peine maximale d’emprisonnement à perpétuité en vertu de la loi de 1978 sur les crimes (incursions étrangères et recrutement). S’engager dans une activité hostile dans un pays étranger est également passible d’une peine d’emprisonnement à perpétuité en vertu de la loi de 1995 sur le Code pénal.
Dans un communiqué, la commissaire adjointe par intérim Sandra Booth a réitéré qu’il n’y avait pas de menace imminente pour la sécurité publique.
“L’équipe conjointe de lutte contre le terrorisme de l’AFP à Victoria travaille sans relâche sur cette enquête depuis mars 2015 pour s’assurer que cet homme puisse être traduit devant la justice”, a-t-elle déclaré.
“L’AFP et nos partenaires se sont engagés à assurer la sécurité des Australiens.”
M. Prakash devrait revenir au tribunal le 27 février pour une mention d’incarcération.