Une étude chinoise a montré qu’en pratiquant une heure de tai-chi par semaine, des patients atteints de la maladie de Parkinson ont réussi à ralentir son évolution.
Géraldine Zamansky, journaliste au Magazine de la Santé sur France 5, nous parle des avantages surprenants de la pratique du tai-chi pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson.
franceinfo: Ces personnes atteintes peuvent-elles vraiment améliorer leurs symptômes grâce à cet art martial ?
Géraldine Zamansky: C’est ce que montre une étude chinoise qui a suivi pendant 4 ans, 143 patients atteints de la maladie de Parkinson. En pratiquant 2 sessions d’une heure de tai-chi par semaine, leurs symptômes ont beaucoup moins évolué que pour ceux qui n’en faisaient pas.
L’apprentissage et la répétition de ces mouvements lents ont donc limité les effets de la maladie de Parkinson sur leur capacité à se déplacer. En réalité, ce n’est pas une grande nouvelle pour les spécialistes, mais les résultats précédents n’avaient jamais été confirmés sur une aussi longue période.
Il est donc important d’encourager les patients dont la maladie perturbe justement les mouvements à bouger ?
Exactement. C’est ce que m’a expliqué le Dr Margherita Fabbri, neurologue au Centre expert Parkinson au CHU de Toulouse. Parce que cette maladie affecte surtout la commande des mouvements “automatiques”, comme la marche par exemple. Habituellement, nous n’y pensons pas. Mais lorsque nous réalisons un mouvement très lent avec le bras, de gauche à droite, lors du tai-chi par exemple, cela utilise d’autres connexions dans le cerveau.
Le Dr Fabbri utilise l’image de l’autoroute pour le circuit “automatique” et de routes alternatives pour les autres connexions mobilisées. Et en répétant ces mouvements, ces “petites routes” se renforcent. Résultat, vous l’avez deviné : elles peuvent également être utilisées pour les gestes quotidiens. Les symptômes des patients sont réduits.
Et cela ne fonctionne qu’avec le tai-chi ?
Pas du tout ! Le Dr Fabbri m’a rappelé les bienfaits des séances de kinésithérapie adaptées. Et elle précise que d’autres activités physiques, tout comme le tai-chi, peuvent réellement renforcer l’effet de ces soins. Il y a sans surprise la marche rapide ou nordique, le vélo d’appartement, les sports aquatiques, mais aussi la danse, en particulier le tango !
L’essentiel, insiste la neurologue, c’est que chacun trouve une activité suffisamment agréable pour être pratiquée régulièrement. Car la stimulation des “petites routes” serait optimale à partir de trois quarts d’heure à une heure de pratique, trois fois par semaine. Avec d’autres avantages importants, puisque l’action des médicaments spécifiques de la maladie de Parkinson, à base de dopamine, serait renforcée, tout comme le moral des patients. (Surtout si les proches les accompagnent, ce qui serait également excellent pour leur santé).
L’étude
France Parkinson
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2023-11-04 11:23:30
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