Les femmes atteintes de ce syndrome seraient plus exposées à un risque de ménopause précoce avant l’âge de 45 ans, d’après une étude menée par des chercheurs suédois. L’arrivée de la ménopause est souvent redoutée par les femmes en raison de ses désagréments tels que les bouffées de chaleur, la prise de poids et les sueurs nocturnes, mais aussi parce qu’elle marque la fin des règles et de la possibilité d’avoir un enfant. Elle est encore plus difficile à vivre lorsqu’elle survient avant l’âge de 45 ans. Selon une étude réalisée par des chercheurs de l’Institut Karolinska en Suède et publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA), l’arrivée de la ménopause serait accélérée par un syndrome qui affecte 20 à 40 % des femmes en âge de procréer et se caractérise par des symptômes tels que des migraines, des douleurs lombaires, des ballonnements, des troubles de l’humeur, une sensibilité des seins et une déprime quelques jours avant les règles.
Ce syndrome est connu sous le nom de syndrome prémenstruel (SPM). L’étude s’est basée sur 3 635 femmes américaines, dont certaines ont déclaré des symptômes du SPM et d’autres non. Les chercheurs ont suivi les participantes pendant une vingtaine d’années afin d’évaluer l’âge d’arrivée de leur ménopause. Les femmes atteintes de SPM ont un risque accru d’avoir une ménopause précoce par rapport à celles qui n’en souffrent pas, selon le Dr Yihui Yand, auteure principale de l’étude. Les auteurs de l’étude ont également noté que ce lien entre le SPM et la ménopause précoce est plus fort chez les femmes fumeuses. Les femmes atteintes de SPM sont hypersensibles aux fluctuations hormonales pendant leur cycle menstruel, ce qui explique en partie leur vulnérabilité aux changements hormonaux tels que la ménopause. Une possible dérégulation de la voie hypothalamo-hypophysaire, qui joue un rôle clé dans la régulation du cycle menstruel, pourrait être en cause. Les femmes atteintes de SPM présentent également un risque élevé de symptômes vasomoteurs modérés ou sévères à la ménopause, tels que les bouffées de chaleur.
Les chercheurs soulignent que leurs résultats ne prouvent pas de manière définitive que les troubles prémenstruels provoquent systématiquement une ménopause précoce, mais qu’il existe une corrélation entre les deux. Il est donc important d’identifier les femmes à risque de ménopause précoce en raison de son lien avec une moins bonne santé du cœur, du cerveau et des os, selon le Dr Stéphanie Faubion, directrice de la clinique gynécologique Mayo aux États-Unis et de l’American Menopause Society. Des recherches futures sur l’évaluation des risques pour la santé après la ménopause sont justifiées pour les auteurs de l’étude.
*Source : Inserm
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2023-09-24 16:30:04
