L’homme accusé d’avoir pénétré par effraction dans la maison de la présidente de la Chambre des États-Unis Nancy Pelosi et d’avoir attaqué son mari avec un marteau est un citoyen canadien qui se trouvait illégalement aux États-Unis 14 ans après son entrée en tant que visiteur, ont déclaré jeudi des responsables américains.
L’agence américaine Immigration and Customs Enforcement (ICE) a déclaré avoir émis un avis de “détenu” avec les autorités de San Francisco demandant la garde de David Wayne DePape une fois que les poursuites pénales à son encontre seront terminées.
Sous le détenu, logé à la prison du comté de San Francisco le 1er novembre, quatre jours après son arrestation, DePape serait remis à l’ICE pour une éventuelle expulsion vers le Canada après avoir purgé toute peine de prison qu’il aurait reçue, selon l’ICE.
DePape (42 ans) a été arrêté le 28 octobre au domicile de San Francisco du président de la Chambre des représentants des États-Unis après avoir prétendument pénétré de force dans la résidence, demandé à voir Nancy Pelosi, puis frappé son mari, Paul, à la tête avec un marteau.
Nancy Pelosi, une démocrate qui occupe la deuxième place dans l’ordre de succession à la présidence, se trouvait alors à Washington.
Selon des documents judiciaires déposés par les procureurs, qui ont qualifié l’incident d’agression à motivation politique, DePape a déclaré à la police après son arrestation qu’il avait prévu de kidnapper l’oratrice, de l’interroger et de lui casser les rotules si elle “mentait”.
L’attaque a laissé Paul Pelosi (82 ans) hospitalisé et confronté à une longue convalescence après avoir subi une intervention chirurgicale pour des fractures du crâne et des blessures aux bras et à la main droite.
DePape, qui a été emprisonné sans caution, a plaidé non coupable mardi aux accusations de tentative de meurtre, d’agression avec une arme mortelle, de cambriolage, de maltraitance des personnes âgées, de faux emprisonnement et de menace à un agent public. Il pourrait recevoir une peine maximale de 13 ans de prison à vie s’il est reconnu coupable.
Les procureurs fédéraux ont accusé DePape séparément d’accusations d’agression et de tentative d’enlèvement passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à 50 ans de prison.
Les archives montrent que DePape est entré aux États-Unis en tant que visiteur temporaire en mars 2008 au poste frontière entre les États-Unis et le Mexique de San Ysidro à San Diego.
Selon les responsables de l’immigration, les voyageurs canadiens admissibles qui se présentent comme visiteurs d’affaires ou d’agrément n’ont généralement pas besoin de visa et sont généralement admis pour un séjour pouvant aller jusqu’à six mois aux États-Unis.
Le détenu est une demande adressée à un autre organisme chargé de l’application des lois d’informer l’ICE avant qu’une personne expulsable ne soit libérée afin que les agents de l’immigration « puissent prendre en charge cette personne dans un cadre sûr et sécurisé », indique l’agence. -Reuters
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