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Le stress social provoque une dépression semblable à celle des humains chez les campagnols des prairies • Earth.com

Le stress social provoque une dépression semblable à celle des humains chez les campagnols des prairies • Earth.com

Nous nous sentons tous déprimés parfois, comme si un nuage de pluie s’était installé au-dessus de nos têtes. Mais pour des millions de personnes dans le monde, ce nuage se transforme en tempête appelée dépression, une maladie grave qui rend les jours gris et nous vole notre joie. Les scientifiques travaillent sans relâche pour comprendre ce trouble complexe, et ils ont un allié improbable : le humble campagnol des prairies.

Les souris de laboratoire dressent un tableau incomplet

Pendant des décennies, les scientifiques se sont appuyés sur des animaux de laboratoire comme les souris et les rats pour comprendre des conditions humaines complexes comme la dépression. Ces animaux ont joué un rôle précieux dans l’avancement de la recherche médicale. Cependant, leur utilité présente des limites dans l’étude de la dépression.

Les souris et les rats ne partagent tout simplement pas la même vie sociale et émotionnelle complexe que les humains. La dépression est une maladie complexe influencée par une série de facteurs, notamment les interactions sociales, le traitement émotionnel et même notre environnement.

Parce que les souris et les rats n’ont pas les mêmes structures sociales et la même complexité émotionnelle que les humains, ils ne reflètent pas toujours avec précision les mécanismes sous-jacents à la dépression chez les humains. C’est là qu’intervient une petite créature fascinante appelée campagnol des prairies.

Les campagnols des prairies ressemblent aux humains

Les campagnols des prairies – petits rongeurs présents partout en Amérique du Nord – pourraient vous surprendre par leur vie sociale complexe. Contrairement à de nombreux autres mammifères qui privilégient une vie solitaire ou des partenariats temporaires, les campagnols des prairies nouent des liens monogames durables avec leurs partenaires.

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Ce comportement est remarquablement similaire aux liens humains, où les partenaires s’installent et construisent une vie ensemble. Mais les similitudes ne s’arrêtent pas là. Les campagnols des prairies sont également des parents dévoués.

Maman et papa participent tous deux à l’éducation de leurs petits, faisant preuve d’un grand investissement parental. Cet accent mis sur la structure familiale et les liens sociaux fait du campagnol des prairies un modèle d’étude fascinant. Les chercheurs les trouvent utiles pour explorer la manière dont les liens sociaux et le stress affectent la santé mentale, en particulier la dépression.

En étudiant le comportement des campagnols des prairies, les scientifiques peuvent obtenir des informations précieuses sur la manière dont les interactions sociales, la dynamique des partenariats et même les responsabilités parentales influencent le bien-être émotionnel.

Campagnols des prairies et dépression

Des chercheurs de l’Université du Texas à El Paso (UEP) a étudié l’impact du stress social sur le comportement et le bien-être des campagnols des prairies. Dans leur étude, ils ont soigneusement simulé un environnement social stressant.

Certains campagnols ont été exposés à des individus plus agressifs, reflétant une forme de harcèlement au sein de leur groupe social. Ce stress social chronique a eu un impact profond sur les campagnols affectés, déclenchant des changements qui ressemblent de manière troublante aux symptômes observés chez les humains souffrant de dépression :

  • Changements physiques : Les campagnols stressés ont connu des fluctuations de leur poids corporel, un symptôme courant observé dans certains cas de dépression.
  • Déclin cognitif : leurs performances de mémoire ont souffert, ce qui indique que le stress pourrait avoir altéré leur fonction cognitive.
  • Retrait social : les campagnols stressés étaient moins intéressés par les interactions sociales, présentant une tendance à s’isoler, un schéma souvent observé chez les individus déprimés.
  • Perte de motivation : Le plus frappant est peut-être que ces campagnols ont perdu tout intérêt pour les activités agréables. Même les friandises normalement irrésistibles n’ont pas réussi à susciter les niveaux d’excitation habituels. Ce changement reflète l’anhédonie, un symptôme central de la dépression où les gens perdent la capacité d’éprouver du plaisir.
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Ces résultats offrent des preuves irréfutables que le stress social peut déclencher une série d’effets négatifs en cascade chez les campagnols des prairies, reflétant certains aspects de la dépression humaine.

Ce lien renforce l’idée selon laquelle les campagnols des prairies sont un organisme modèle précieux, permettant aux chercheurs d’explorer la relation complexe entre les expériences sociales, les fonctions cérébrales et la santé mentale.

Importance de comprendre la dépression du campagnol des prairies

«Ces animaux uniques et spéciaux ont ouvert la porte à la compréhension d’aspects de la dépression que nous ne pouvions tout simplement pas comprendre avec les souris et les rats», explique Minerva Rodriguez, doctorante, impliquée dans la recherche.

Les liens sociaux solides des campagnols des prairies les distinguent de nombreux autres animaux de laboratoire et les rendent extrêmement précieux pour comprendre comment la dynamique sociale influence la santé mentale. Voici pourquoi:

L’étude des campagnols des prairies offre un aperçu des effets des relations sociales sur la santé mentale. Les scientifiques observent comment les changements dans les liens sociaux de ces animaux impactent leur bien-être. Cette recherche reflète les expériences humaines, révélant comment la perte ou l’isolement peuvent conduire à la dépression.

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En comprenant les campagnols, nous acquérons une compréhension plus approfondie des besoins sociaux humains et des risques pour la santé mentale. Ces connaissances pourraient conduire à un meilleur soutien aux personnes touchées par l’isolement social, en soulignant l’importance de liens sociaux solides.

J’espère de meilleurs traitements

L’équipe de recherche ne s’arrête pas là. Ils prévoient d’examiner comment les campagnols se remettent de ces états dépressifs et, ce qui est peut-être le plus intéressant, comment ils réagissent aux médicaments antidépresseurs. Cela pourrait ouvrir des voies entièrement nouvelles pour développer des traitements plus efficaces contre la dépression chez l’homme.

Même si ces petites créatures à fourrure peuvent sembler très éloignées de nos propres luttes, leur histoire est porteuse d’espoir. En comprenant l’interaction délicate des liens sociaux, du stress et de la chimie cérébrale chez les campagnols des prairies, nous pourrions peut-être éclairer la voie pour sortir de l’obscurité de la dépression pour des millions de personnes vivant avec cette maladie.

L’étude est publiée dans le Journal des troubles affectifs.

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2024-04-06 02:43:06
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