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Le Sommet africain sur le climat met en avant l’urgence d’actions concrètes pour atténuer les effets du changement climatique en Afrique

Le Sommet africain sur le climat met en avant l’urgence d’actions concrètes pour atténuer les effets du changement climatique en Afrique

La semaine dernière, un sommet sur le climat a eu lieu en Afrique. Les experts estiment que les dirigeants du continent, qui sont les plus touchés par la crise climatique tout en étant les moins pollueurs, doivent prendre des résolutions plus fortes, en particulier avec leur nouvelle voix au sein du G-20.

Le Sommet africain sur le climat, qui s’est tenu du 4 au 6 septembre 2023 à Nairobi, a réuni des dirigeants et des experts de tout le continent africain pour discuter des défis cruciaux liés au changement climatique et des solutions innovantes pour un avenir durable. Lors du sommet, les dirigeants ont souligné l’urgence d’agir pour atténuer les effets du changement climatique et promouvoir la résilience.

Dans cette optique, une déclaration a été adoptée pour exprimer leurs besoins et leurs propositions d’une même voix. Ces propositions comprennent l’augmentation de la capacité de production d’énergies renouvelables en Afrique à au moins 300 gigawatts d’ici 2030, la restructuration et l’allégement de la dette, ainsi que la mise en place d’une taxe carbone pour obliger les gros pollueurs à payer pour leurs émissions de gaz à effet de serre.

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Cependant, les résolutions adoptées à Nairobi semblent reprendre une rhétorique régulièrement utilisée lors de précédents sommets sur le climat. Cette rhétorique met en avant la nécessité d’alléger la dette des pays africains, sans mettre en place des mesures concrètes pour y parvenir, tout en appelant les pays riches à financer la transition climatique et la décarbonation des économies africaines.

Pour de nombreux observateurs, ces demandes ne sont que des solutions peu efficaces pour permettre à l’Afrique de faire face à la crise multidimensionnelle, mais à forte dimension climatique, qu’elle traverse. Selon la société civile, le sommet africain sur le climat n’a pas permis d’adopter une approche audacieuse, transformatrice, cohérente et globale du climat et du développement en Afrique.

Fadhel Kaboub, président du Global Institute for Sustainable Prosperity, souligne que même si la dette extérieure est un défi majeur, elle n’est que le symptôme de problèmes structurels plus profonds tels que les déficits alimentaires, énergétiques et de valeur ajoutée. Par conséquent, les solutions proposées auraient dû se concentrer en priorité sur ces défis.

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En outre, alors que l’Afrique vient d’obtenir une place au sein du G-20, à travers l’Union africaine (UA), il est essentiel que le continent utilise cette nouvelle position pour faire valoir ses intérêts. Selon plusieurs observateurs, l’Afrique devrait avoir un poids plus important dans les prises de décision mondiales et ne pas se contenter de suivre les décisions des pays les plus puissants. Un changement de paradigme dans la lutte contre le changement climatique et la mise en place d’une nouvelle architecture financière mondiale doivent être deux des principaux points sur lesquels l’UA doit insister au sein du G-20.

En conclusion, le sommet africain sur le climat a souligné l’urgence d’agir face aux défis liés au changement climatique en Afrique. Cependant, les résolutions adoptées sont critiquées pour leur manque de mesures concrètes et leur focalisation sur la dette. Il est nécessaire pour l’Afrique, avec sa nouvelle représentation au sein du G-20, de peser de tout son poids dans les décisions mondiales et de promouvoir une transition juste et une nouvelle architecture financière mondiale.

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