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Le score d’Anvers pour prédire la réponse à l’ablation chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque avec fibrillation auriculaire: une étude multicentrique européenne.

Le score d’Anvers pour prédire la réponse à l’ablation chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque avec fibrillation auriculaire: une étude multicentrique européenne.

Barcelone, Espagne – Un score basé sur quatre paramètres cliniques et d’imagerie facilement accessibles permet d’identifier les patients souffrant d’insuffisance cardiaque (IC) qui bénéficient le plus d’une ablation de la fibrillation auriculaire (FA), selon une étude scientifique de pointe présentée lors du congrès annuel de l’European Heart Rhythm Association (EHRA) – une branche de la Société européenne de cardiologie (ESC)[1].

Le score d’Anvers (Antwerp) a été développé pour prédire la réponse à l’ablation chez les patients souffrant d’insuffisance cardiaque avec une fraction d’éjection altérée
Docteur Marco Bergonti

FA et IC : des liens étroits

La fibrillation auriculaire et l’insuffisance cardiaque coexistent souvent [2]. On estime qu’environ 30 % des patients souffrant d’insuffisance cardiaque développeront une fibrillation auriculaire et que les patients souffrant de fibrillation auriculaire ont un risque cinq fois plus élevé de développer une insuffisance cardiaque [3]rapporte le communiqué de presse de l’ESC [4].

Chaque pathologie aggrave le pronostic de l’autre. Les patients atteints de fibrillation auriculaire qui développent une insuffisance cardiaque ont un risque de décès trois fois plus élevé, tandis que chez les patients souffrant d’insuffisance cardiaque, le risque de décès est deux fois plus élevé lorsque la fibrillation auriculaire est également présente.

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Si l’on s’appuie sur des essais randomisés de taille moyenne publiés, on trouve des résultats mitigés sur les avantages de l’ablation chez les patients souffrant d’insuffisance cardiaque – les résultats dépendant largement de la sélection et des caractéristiques des patients.

Par conséquent, les patients souffrant d’insuffisance cardiaque ne sont pas forcément orientés vers l’ablation. Chez les patients souffrant de FA, les recommandations de l’ESC sur la fibrillation auriculaire ne préconisent d’ailleurs la procédure que lorsque le risque de cardiomyopathie induite par la tachycardie est hautement probable.

En outre, l’ablation par cathéter devrait être envisagée chez des patients sélectionnés atteints de FA et présentant une insuffisance cardiaque et une fraction d’éjection réduite si l’on veut améliorer la survie et réduire le nombre d’hospitalisations pour insuffisance cardiaque [2].

Un score basé sur 4 paramètres

« Les outils permettant aux cliniciens de déterminer qui sont exactement ces patients sélectionnés et quels sont les patients atteints de cardiomyopathie à médiation tachycardique sont complexes et souvent subjectifs », a déclaré l’investigateur principal, le Docteur Marco Bergontide l’Institut Cardiocentro Ticino – EOC, Lugano, Suisse, et doctorant à l’Université d’Anvers, Belgique.

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« Des données supplémentaires sont nécessaires pour aider à stratifier et à identifier les patients qui bénéficieront le plus probablement d’une ablation de la fibrillation auriculaire. Le score d’Anvers a été développé pour prédire la réponse à l’ablation chez les patients souffrant d’insuffisance cardiaque avec une fraction d’éjection altérée (inférieure à 50 %) ».

Le score est basé sur quatre paramètres : largeur du QRS supérieure à 120 millisecondes (2 points), étiologie connue (2 points), fibrillation auriculaire paroxystique (1 point) et dilatation auriculaire sévère (1 point). Les scores totaux vont de 0 à 6, 0 indiquant une plus grande probabilité de récupération.

Une précédente étude monocentrique menée par les chercheurs de la présente étude RÉPONDRE a montré que le score ANTWERP (pour Anvers) permettait d’estimer la probabilité de rétablissement de la fraction d’éjection du ventricule gauche (FEVG) après ablation de la fibrillation auriculaire. [5]

Etude rétrospective portant sur 8 centres en Europe

L’étude ANTWOORD visait à valider de manière externe le score ANTWERP dans une vaste cohorte multicentrique européenne. Les chercheurs ont identifié rétrospectivement des patients souffrant d’insuffisance cardiaque, d’une FEVG altérée et de fibrillation auriculaire qui ont subi une procédure d’ablation dans huit centres en Europe.

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Les participants ont subi une échocardiographie pour évaluer la FEVG avant l’ablation et 12 mois après. Le critère d’évaluation principal était une amélioration suffisante de la fraction d’éjection lors de l’échocardiographie à 12 mois pour être considéré comme un “répondeur” au traitement. Les répondeurs ont été définis selon la définition universelle de l’insuffisance cardiaque de 2021 : 1) chez les patients ayant une FEVG initiale de 40-50 %, une augmentation de la FEVG à 50 % ou plus ; 2) chez ceux ayant une FEVG initiale de 40 % ou moins, une augmentation de la FEVG d’au moins 10 % par rapport à la valeur initiale et une deuxième mesure de la FEVG supérieure à 40 %.[6]

Prédire l’amélioration

L’étude a porté sur 605 patients. La moyenne d’âge était de 61 ans et 24 % étaient des femmes. Quelque 427 patients (70 %) ont été classés comme répondeurs et étaient plus susceptibles de présenter un remodelage ventriculaire positif (odds ratio [OR] 8,9 ; p<0,001), moins d'hospitalisations
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