Nouvelles de l’ONS•aujourd’hui, 06:13
Les réfugiés politiques du Rwanda se disent intimidés et menacés dans notre pays par les services secrets rwandais. Le programme de recherche rapporte que zembla dans une émission visible ce soir sur NPO2.
Les réfugiés disent être suivis dans la rue ou recevoir des appels téléphoniques anonymes. L’enquête de Zembla montre qu’un rapport a été fait à la police dans au moins trois cas. L’une de ces affaires concernait un indice sérieux d’agression contre un leader de l’opposition rwandaise aux Pays-Bas.
Le Coordonnateur national pour la sécurité et le contre-terrorisme (NCTV) dit n’avoir reçu qu’un seul rapport lié à l’ingérence rwandaise aux Pays-Bas. Selon la NCTV, le Rwanda ne représente pas une menace aiguë et significative.
“Pays qui liquide les opposants”
Certains services de sécurité étrangers considèrent les activités rwandaises en Europe comme une menace sérieuse pour la sécurité nationale. En Belgique, par exemple, le Rwanda est connu comme un pays qui, comme par exemple la Russie et l’Iran, surveille les opposants et tente parfois de les liquider.
Les organisations de défense des droits de l’homme soulignent également que le Rwanda, dans des pays comme l’Afrique du Sud, la Grande-Bretagne et la Belgique, espionne, intimide et tente parfois d’assassiner les opposants et les détracteurs.
Dans au moins un cas au cours des 15 dernières années, il y a eu des indications que le régime rwandais voulait tuer un opposant aux Pays-Bas. Il s’agit de l’opposante Victoire Ingabire. Sa fille Raissa Ujezena raconte à Zembla que la famille a reçu un pourboire en 2008, « venant de quelqu’un au sein de la communauté rwandaise
ambassade à La Haye », que le régime voulait tuer Ingabire.
Attaqué par des agents de sécurité
Victoire Ingabire est revenue au Rwanda en 2010 après seize ans aux Pays-Bas pour se présenter à la présidence. Là, elle a été arrêtée et condamnée à une longue peine de prison pour avoir nié le génocide de 1994, selon le régime. Elle a depuis été graciée mais n’est pas autorisée à quitter le pays.
Un réfugié rwandais dit avoir été suivi et observé par le personnel du gouvernement rwandais en 2020. Un journaliste de la télévision flamande raconte à Zembla qu’il a été menacé lors de la visite du président rwandais Kagame aux Pays-Bas en 2015. Au cours de cette visite, les manifestants ont également déclaré avoir été attaqués par des agents de sécurité du président, maltraités et dépouillés de leurs téléphones.
Dans une réponse à Zembla, l’ambassade du Rwanda à La Haye a rejeté les allégations de menaces et d’intimidation. La police dit qu’elle ne peut pas fournir d’informations sur les différents rapports pour des raisons de confidentialité.