Alerte rouge chez les Bleus du rugby. Dans une interview accordée à nos confrères du Parisien ce mardi, Florian Grill, le président de la FFR, a révélé l’état « catastrophique » des finances de la fédé. Un état de fait qui pourrait surprendre quelques mois après l’organisation de la Coupe du monde de rugby, censée rapporter des pépètes aux pays hôte et non lui en coûter. Pourtant, de l’argent généré, il y en a eu mais, selon Grill, ce n’est qu’une infime partie qui est tombée dans la tirelire de la fédération. Celui-ci n’hésite pas à charger la précédente équipe en place et son prédécesseur Bernard Laporte.
« Quand on discute avec World Rugby, toutes les Coupes du monde rapportent aux fédérations organisatrices entre 30 et 50 millions d’euros. Celle-ci a été très mal négociée par la fédé (alors dirigée par Bernard Laporte), fustige le président actuel. C’est une belle opération pour l’État, qui encaisse des recettes de TVA très largement supérieures au coût de la sécurité. Une très belle opération pour World Rugby, qui a encaissé beaucoup de revenus. C’est une bonne opération pour les villes hôtes, pour la LNR […] mais pas pour la FFR. Je trouve invraisemblable que la FFR soit la seule perdante de cette Coupe du monde alors que c’est la fédération qui a avancé les fonds. Ça paraît presque indécent. »
Selon lui, « l’impact de la Coupe du monde sur les comptes de la FFR, dans le meilleur des cas, ce serait +2 millions d’euros. Et dans le pire, ce serait -7 millions d’euros », obligeant la fédé, au vu du déficit prévisionnel estimé à « 40 millions d’euros » (-24 millions en 2023-2024 et -16 millions en 2024-2025), à « économiser 10 millions d’euros dès cette année ». Sans compter qu’avec un Stade de France inutilisable en 2024 pour cause de préparation aux Jeux olympiques, la FFR perdrait encore deux millions de recettes par match joué à la maison.
Ceinture et bretelles pour le rugby français
Ce bilan comptable alarmant va obliger la FFR et les équipes de France à se serrer la ceinture dans les mois à venir. Ce n’est pas pour rien que le XV de France se réunit dans le grisonnant Marcoussis pour préparer le premier match des VI Nations, samedi à Marseille, et non dans un complexe plus coûteux sur la côte méditerranéenne. Même si Florian Grill insiste sur le fait que ces économies ne seront pas faites sur le dos de l’organisation du staff du XV de France, l’équipe restant par ailleurs très attractivecomme en témoignent ces billets vendus comme des petits pains pour le tournoi des VI Nations.
???????????? ???????????????????????????? ???????????????? ???? La préparation du match contre l’Irlande a débuté aujourd’hui à Marcoussis ???? #XVdeFrance #NeFaisonsXV pic.twitter.com/hPrkLndmlU
– France Rugby (@FranceRugby) 22 janvier 2024
L‘accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement
En cliquant sur « J‘ACCEPTE », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires
Et pour mieux rémunérer 20 Minutes, n’hésitez pas à accepter tous les cookies, même pour un jour uniquement, via notre bouton “J‘accepte pour aujourd‘hui” dans le bandeau ci-dessous.
Plus d’informations sur la page Politique de gestion des cookies.
« On continue à donner tous les moyens sportifs au XV de France et aux équipes de France », conclut Grill, tout en prévenant que lui et ses équipes ont « deux ans pour remettre la situation d’équerre et que la fédération gagne des sous ». La bonne nouvelle, puisqu’il y en a bien une, c’est que le rugby français semble surfer sur l’effet Coupe du monde, et ce malgré l’élimination prématurée en quart de finale, avec un nombre toujours croissant de licenciés à travers le pays.
dans un article qui peut se classer haut dans Google
#Touche #pas #grisbi #situation #financière #FFR #est #catastrophique #selon #Grill
publish_date]