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Le rôle essentiel du kinésithérapeute dans la prise en charge de la maladie de Parkinson et les défis à relever

Le rôle essentiel du kinésithérapeute dans la prise en charge de la maladie de Parkinson et les défis à relever

Le kinésithérapeute fait partie des “professionnels impliqués à titre systématique” dans la prise en charge de la maladie de Parkinson. Sa place tout au long du parcours est précisée, en particulier au début de la maladie, où il accompagne le patient suite au diagnostic, assure une mission d’éducation thérapeutique pour transmettre l’importance de pratiquer une activité physique régulière, éduquer le patient sur les bons exercices à réaliser et le conseiller sur la pratique sportive.

Cependant, dans la réalité, l’annonce du diagnostic est rarement suivie d’un accompagnement et est souvent vécue de manière brutale par le patient. Les consultations d’accompagnement après le diagnostic sont principalement proposées dans les centres hospitaliers experts régionaux (26 en France à ce jour), ce qui fait que la grande majorité des patients, diagnostiqués et suivis par un neurologue libéral en ville, n’en bénéficient pas. L’accès à l’éducation thérapeutique est également très limité, principalement proposé par des équipes pluridisciplinaires au sein de programmes spécifiques. Les patients rencontrent également des problèmes de coordination entre leurs professionnels de santé.

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L’accès à la prise en charge kinésithérapique est trop tardif, ce qui a un impact sur l’autonomie du patient. 61% des kinésithérapeutes estiment que les patients ne sont pas pris en charge au bon moment. La recherche a également démontré l’importance de l’activité physique dans la prise en charge et la prévention de la maladie de Parkinson.

La prise en charge kinésithérapique est aujourd’hui reconnue comme étant aussi importante que les traitements médicamenteux. Vivre avec une maladie chronique nécessite de développer des compétences psychosociales pour adopter de bonnes pratiques et être capable d’agir de manière optimale face à la maladie. Cependant, l’accès aux informations est insuffisant en France, où le niveau de littératie en santé est faible. De plus, la maladie de Parkinson touche principalement les catégories socio-professionnelles défavorisées, qui ont moins accès à ces informations. Les personnes malades sont également confrontées aux difficultés liées aux déserts médicaux et paramédicaux ainsi qu’aux inégalités d’accès aux soins en fonction de leur lieu de résidence.

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Dans certaines régions, il y a seulement 2,2 à 2,8 neurologues pour 100 000 habitants et seulement 87 à 90 kinésithérapeutes pour 100 000 habitants. La prise en charge kinésithérapique actuelle de la maladie de Parkinson est éloignée des recommandations de la HAS en termes de démarrage tardif, de nature des soins proposés et de nombre et de fréquence des séances. Les personnes malades rencontrent des difficultés d’accès à ces soins en raison du manque de disponibilité des kinésithérapeutes et du désintérêt de ces derniers pour cette prise en charge, en raison de leur méconnaissance de la maladie.

En effet, 75% des kinésithérapeutes ont moins de 10% de patients atteints de Parkinson, 32% d’entre eux ont une image négative de la maladie et 80% estiment être moyennement ou insuffisamment formés. Selon notre sondage effectué en 2022, plus d’un quart (28%) des personnes malades ne bénéficient d’aucun suivi en kinésithérapie et 22% ne sont pas suivies par un kinésithérapeute après 10 ans de maladie. Et parmi ceux qui bénéficient d’un suivi en kinésithérapie, 41% estiment que leur kinésithérapeute pourrait être mieux formé à la maladie. Les dépenses par patient pour ces soins ont également considérablement diminué en moins de 10 ans, passant de 578€/patient en 2012 à 487€/patient en 2020, soit une baisse de 15%.
#des #pratiques #bien #éloignées #des #recommandations #lHAS
2023-10-26 02:00:00

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