Le roi de l’immobilier et son entourage politique

Les conséquences sont actuellement visibles à Hambourg, où le premier maire de l’époque, Olaf Scholz, souhaitait faire construire un monument appelé Elbtower et, en 2018, Signa a publiquement certifié qu’il était « financièrement solide » et jouissait d’une « très bonne réputation auprès de banques réputées ». Étonnant, car Benko avait déjà été reconnu coupable de corruption à l’époque. Aujourd’hui, Scholz est chancelier et son Elbtower risque de devenir une ruine.

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L’aide de l’État allemand est devenue un désastre encore plus coûteux pour Galeria, filiale de vente au détail de Signa, en perpétuelle difficulté. Malgré de nombreuses critiques, 460 millions d’euros ont été versés à Galeria en février 2021 – pendant la pandémie du coronavirus – et 220 millions d’euros supplémentaires ont suivi un an plus tard. Benko a également profité de cet argent : Signa a pu continuer à percevoir des loyers généreux auprès de Galeria et afficher dans ses bilans des valorisations élevées pour les immeubles des grands magasins. Le gouvernement fédéral a désormais dû annuler une grande partie de l’aide à Galeria, estimée à plus de 500 millions d’euros. Et pourquoi les banques d’État allemandes ont-elles réellement financé Signa ? Pourquoi la Fondation RAG, dont le conseil d’administration comprend des hommes politiques de tous bords, a-t-elle participé à Signa ?

Il ne fait aucun doute que le tremblement de terre de Benko n’est pas seulement un cas de droit de l’insolvabilité en Allemagne, mais aussi une question politique.

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