Jakarta –
Président péruvien Dina Boluarte a refusé de se retirer malgré les supplications des partisans de l’ancien président Pedro Castillo. Il demande au congrès d’accélérer les élections générales (Pemilu).
Rapporté par l’AFP, de vives protestations contre la nomination de Boluarte ont émergé après la destitution de Castillo. Boluarte a demandé au congrès d’accélérer immédiatement les élections pour réprimer les émeutes.
“Qu’est-ce qui est résolu par ma démission ? Nous serons là, fermement, jusqu’à ce que le Congrès décide d’avancer les élections”, a déclaré Boluarte aux Péruviens, samedi (17/12/2022).
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La déclaration est intervenue un jour après que les législateurs ont voté contre un projet de loi visant à organiser des élections en décembre prochain. Il est entendu que les élections devraient avoir lieu dans deux ans.
Vendredi, le président de la Chambre, Jose Williams, a déclaré que le vote pourrait être réexaminé lors d’une prochaine session du Congrès.
Dans une allocution télévisée à l’échelle nationale, Boluarte a exprimé ses regrets pour les manifestations et les décès, qui ont pour la plupart eu lieu lors d’affrontements avec les forces de sécurité, y compris l’armée, qui ont reçu le pouvoir de maintenir l’ordre sous l’état d’urgence.
Si des troupes armées descendaient dans la rue, a-t-il dit, “ce serait pour garder et protéger” le peuple péruvien car les manifestations “débordaient” d’éléments de violence coordonnés et non spontanés.
“Ces groupes ne sont pas apparus du jour au lendemain. Ils ont tactiquement réussi à bloquer les routes”, a ajouté Boluarte.
Comme on le sait, le pays d’Amérique du Sud a été frappé par des émeutes depuis que le président Castillo a été destitué et arrêté le 7 décembre après avoir tenté de dissoudre le Congrès. À ce jour, au moins 18 personnes sont décédées, dont des mineurs.
Les manifestants ont appelé à la libération de l’ancien président déchu Castillo, à la démission de Boluarte et à la fermeture du Congrès, et à des élections générales immédiates.
(aïk/aïk)