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le président gracie une condamnée à mort pour trafic de drogue

le président gracie une condamnée à mort pour trafic de drogue

Publié le : 15/04/2023 – 21:06

Le président indonésien, Joko Widodo, vient d’accorder sa grâce à une femme condamnée à la peine capitale pour trafic de drogue. Elle se trouvait depuis plus de vingt ans dans le couloir de la mort. Amnesty International qualifie de « sans précédent » cette décision du chef de l’État. Selon l’ONG, plus de 500 personnes attendent leur exécution en Indonésie, parmi lesquelles un certain nombre d’étrangers.

Avec notre correspondante dans la région, Juliette Pietraszewski

Sept ans après avoir envoyé pour la première fois un plaidoyer au président, Merri Utami, condamnée à mort en 2002, bénéficie donc de la clémence de Joko Widodo.

Reconnue coupable d’avoir tenté d’introduire de l’héroïne en Indonésie, elle affirme qu’elle a été dupée. À presque 50 ans, la détenue échappe donc à la mort. Ses avocats saluent la clémence du président et espèrent désormais réduire davantage la peine de leur cliente.

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De son côté, Amnesty International en Indonésie qualifie la décision de « sans précédent » sous l’administration de Joko Widodo. Le pays a prononcé au moins 114 condamnations à mort en 2021, selon l’ONG – 82% d’entre elles pour des infractions liées à la drogue.

Cette clémence présidentielle indonésienne intervient quelques jours après la décision de la Malaisie voisine d’annuler la peine de mort dite « automatique » pour certains crimes.

Phil Robertson est le responsable du bureau de Human Rights Watch en Asie. « L’action du président Joko Widodo d’accorder sa clémence dans cette affaire est une bonne chose, mais personne ne doit oublier que plus de 500 personnes languissent toujours dans le couloir de la mort en Indonésie, explique-t-il. On espère que Jakarta regarde de près la dernière décision importante du gouvernement malaisien, qui a aboli la peine de mort obligatoire pour certains crimes. On espère que l’Indonésie pourra également faire de nouveaux progrès vers l’abolition de cette peine, intrinsèquement cruelle et inhabituelle. »

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Les ONG disent scruter de près l’évolution de certains pays d’Asie du Sud-Est concernant la peine capitale.

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