Le président brésilien Jair Bolsonaro a été critiqué pour avoir filmé une vidéo dans laquelle il a exprimé son choc face aux prix de l’essence au Royaume-Uni lors d’une visite aux funérailles nationales de la reine.
Le leader controversé a tourné le clip dans le but de relancer sa campagne de réélection en berne.
Les critiques l’ont accusé d’avoir utilisé sa visite funéraire à ses propres fins politiques, affirmant que de telles tactiques étaient “irrespectueuses” envers le défunt monarque britannique.
Dans le cadre de cette campagne électorale, l’ancien capitaine de l’armée a été filmé sur un parvis de Shell sur Bayswater Road à Londres, pointant du doigt un panneau indiquant le prix de l’essence.
Dans la vidéo mise en ligne dimanche, il a déclaré que le coût de 161,9 pence par litre était “pratiquement le double de la moyenne de nombreux États brésiliens”.
(Twitter)
“Notre essence est en effet parmi les moins chères au monde”, affirmait-il alors.
Les commentateurs n’ont pas tardé à affirmer qu’il ne s’agissait pas d’une comparaison équitable, car le salaire minimum brésilien est bien inférieur à celui du Royaume-Uni.
Dimanche, M. Bolsonaro en a profité pour s’adresser à 200 supporters depuis le balcon de l’ambassade du Brésil à Londres.
Après avoir fait quelques brèves remarques sur la reine, il a tourné son attention vers les prochaines élections.
“Nous sommes un pays qui ne veut pas de la libéralisation des drogues, qui ne veut pas parler de légalisation de l’avortement et qui n’accepte pas ‘l’idéologie du genre'”, a-t-il déclaré à la foule.
A moins de deux semaines des élections brésiliennes, l’homme de 67 ans reste loin derrière son rival de gauche Luiz Inacio Lula da Silva dans les sondages.
Une enquête de l’IPEC publiée lundi estime qu’il obtiendra probablement 31 % des voix lors du premier tour du scrutin le 2 octobre, contre 47 % pour son adversaire.
Cependant, M. Bolsonaro a refusé d’accepter le scrutin, déclarant aux personnes rassemblées devant l’ambassade de Londres dimanche qu’il pouvait toujours gagner au premier tour.
