Le portail qui relie New York et Dublin en temps réel — et qui a déjà suscité la polémique
D’un côté, les New-Yorkais ; de l’autre, les Dublinois. Le projet a ouvert ses portes la semaine dernière et a retenu l’attention des visiteurs.
Il sera disponible jusqu’à l’automne.
La distance a toujours été un obstacle, mais la technologie a tendance à se dépasser lorsqu’il s’agit de trouver des solutions. Outre les appels vidéo et les visites virtuelles, a désormais vu le jour une sorte de portail qui relie Dublin et New York, sur un écran géant qui retransmet en direct et en couleur tout ce qui se passe d’un côté et de l’autre.
Cela semble complexe, mais ce n’est pas le cas : n’importe qui à Dublin, sur O’Connell Street, peut voir ce qui se passe à New York, à l’un des carrefours les plus célèbres de Broadway, entre la 5e Avenue et la 23e rue, et vice versa. Il s’agit d’un projet artistique de Benediktas Gylys qui a débuté en 2021 et reliait auparavant Vilnius, en Lituanie, à Lublin en Pologne.
Les deux structures rondes, pesant plus de trois tonnes et dotées d’un écran de deux mètres, surveillent désormais Dublin et New York 24 heures sur 24, sept jours sur sept. Même si la transmission n’a aucun son, des gestes suffisent pour établir le contact. C’est une invitation à « rencontrer des gens au-delà des frontières et des préjugés », afin de fédérer la population dans son ensemble, grâce à une technologie et une ingénierie de pointe, explique l’artiste dans une interview à « CNN ».
« La diffusion en direct offre une fenêtre entre des lieux éloignés, permettant aux gens de se rencontrer en dehors de leurs propres cercles sociaux et cultures, en transcendant les frontières géographiques et en profitant de la beauté de l’interconnexion mondiale », ajoute-t-il. Qu’il s’agisse de danser ou même de saluer et d’applaudir, non seulement ce portail mais les précédents ont été bien accueillis par tout le monde. Enfin, presque tout le monde.
Au bout de quelques heures, la première polémique éclate. Dans une vidéo partagée sur X (anciennement Twitter), il est possible de voir des personnes des deux côtés du portail essayer de faire passer des messages. C’est alors que, du côté irlandais, quelqu’un rapproche l’écran d’un téléphone portable de l’appareil photo, jusqu’à ce qu’il devienne possible de voir une photographie des Twin Towers, au moment de l’attentat terroriste du 11 septembre. Une plaisanterie en forme de provocation qui n’a pas très bien passé et qui va à l’encontre du but du projet.
Les sculptures actuellement installées entre Dublin et New York seront disponibles jusqu’à l’automne et auront de nouvelles liaisons depuis l’Irlande vers la Pologne, le Brésil et la Lituanie, en juillet, avec des dates qui n’ont pas encore été annoncées.
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