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Le Parlement européen soutient à une large majorité la loi sur l’intelligence artificielle | Technologie

Le Parlement européen soutient à une large majorité la loi sur l’intelligence artificielle |  Technologie

2024-03-13 14:40:33

Le Parlement européen a donné son approbation massive au règlement sur l’intelligence artificielle, qui n’a plus qu’à être formellement ratifié par les États pour devenir la première loi globale au monde visant à réglementer une technologie qui transforme le monde, pas toujours pour le mieux. Ce mercredi, les députés ont validé la réglementation, qui vise, selon leurs intervenants, justement à protéger les droits fondamentaux des citoyens sans entraver l’innovation, par 523 voix pour, 46 contre et 49 abstentions.

Le commissaire au Marché intérieur et principal promoteur de la loi, Thierry Breton, s’est félicité du soutien « massif » des députés européens à une loi qui, selon lui, fait de l’Europe un « régulateur mondial d’une IA fiable ». L’IA « fait déjà partie de notre quotidien. Désormais, cela fera également partie de notre législation », a déclaré la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, qui a dirigé le vote à Strasbourg.

Breton, pour sa part, a assuré qu’il était « prêt » pour la mise en œuvre du règlement, qui pourrait commencer à entrer en vigueur dès que les États lui donneront leur approbation finale également, ce qui, selon des sources diplomatiques, pourrait se produire autour de Le mois de mai. . Même si cette dernière étape devrait être une simple procédure – puisqu’elle a déjà été approuvée à l’unanimité par les représentants des pays en février – les récents précédents à ce stade, avec des pays – notamment l’Allemagne, mais aussi la France ou l’Italie – faisant marche arrière au La dernière minute dans les accords déjà négociés signifie que personne ne met la main au feu jusqu’à ce que cette dernière étape soit franchie.

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Quoi qu’il en soit, une fois approuvée, sa mise en œuvre progressive commencera – comme il s’agit d’un règlement, il est appliqué directement sans avoir à l’adapter à la législation nationale – jusqu’à son application complète en 2026. Les premières étapes seront le lancement de l’IA ​​Office, l’organisme qui supervisera le respect de la réglementation, et que Breton, sous le portefeuille duquel il fonctionnera, a annoncé qu’« il promouvra la stratégie européenne de l’IA, c’est-à-dire une IA de confiance, qui respecte les valeurs ». ​​et des normes européennes auxquelles font confiance les citoyens et les entreprises du monde entier.

Bien que l’UE promeuve déjà une mise en œuvre volontaire et progressive des futures règles en matière d’IA dans les entreprises et les institutions, l’un des éléments qui entreront en vigueur pour tous au plus tard avant la fin de l’année est l’interdiction des systèmes d’intelligence artificielle interdits, qui conformément aux règlements, doit être mise en œuvre six mois après l’approbation de la loi. Les exigences relatives aux systèmes et modèles d’IA générative suivront au cours des 12 prochains mois.

Un moment important, a souligné l’un des rapporteurs du règlement, le social-démocrate italien Brando Benifei, car il précisera, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse depuis Strasbourg, “que certains cas sont interdits et ne sont pas les bienvenus en Europe”.

La loi sur l’IA établit différentes exigences et obligations pour les applications d’IA en fonction des risques présentés par leur utilisation. Les plus inoffensifs, comme les filtres anti-spam ou les détecteurs de textes en double, peuvent être utilisés sans aucune restriction. On les appelle un système à risque limité et la seule exigence imposée aux fournisseurs est d’informer les utilisateurs qu’ils utilisent un outil d’IA.

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Au contraire, ceux considérés comme présentant un risque inacceptable sont totalement interdits, tandis que ceux à risque élevé nécessiteront une surveillance permanente. La première catégorie comprend les systèmes « qui transcendent la conscience d’une personne ou les techniques délibérément manipulatrices », ceux qui exploitent ses vulnérabilités ou ceux qui déduisent les émotions, la race ou les opinions politiques des gens. De leur côté, les systèmes d’identification biométrique à distance sont considérés comme à haut risque, qu’une grande partie du Parlement a voulu interdire strictement, même s’ils ont dû céder partiellement aux États, les systèmes de catégorisation biométrique ou de reconnaissance des émotions. Également les systèmes qui affectent la sécurité des infrastructures critiques et ceux liés à l’éducation (systèmes d’évaluation comportementale, d’admission et d’examen), à l’emploi (sélection du personnel) et à la fourniture de services publics essentiels, à l’application de la loi ou à la gestion des migrations.

Même si la réglementation ne va pas jusqu’au bout en termes de garanties contre l’ingérence des États ou des technologies elles-mêmes dans les libertés et les droits des citoyens, Benifei a insisté sur le fait que la loi comporte des « garde-fous » suffisants. “Nous sommes convaincus qu’avec ce texte il n’y a aucun risque de surveillance de masse, car nous avons imposé des garde-fous extrêmement stricts grâce à une négociation très dure”, a-t-il déclaré.

Le chemin n’a pas été facile pour parvenir au vote de ce mercredi à Strasbourg. Le règlement est en discussion depuis cinq ans et son texte final n’a été adopté qu’en décembre dernier, toujours sous la présidence espagnole de l’UE, après 38 heures de réunions marathon entre les responsables du Parlement, de la Commission et du Conseil, le plus long rendez-vous dans ce type de l’histoire de l’Union, comme aiment à le rappeler ses protagonistes.

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Toutefois, l’approbation de la loi n’est qu’un « point de départ », a souligné l’autre rapporteur principal du Parlement européen, Dragos Tudorache. « La mise en œuvre va être essentielle », a-t-il indiqué à propos de toutes les réglementations qui cherchent à réguler d’une manière ou d’une autre les plates-formes technologiques toutes-puissantes approuvées dans ce mandat européen qui se terminera avec les élections européennes de juin. Il s’agit notamment, outre la loi sur l’IA, du Digital Markets Act (DMA), une réglementation antitrust qui vise à « mettre fin aux pratiques déloyales » des géants de l’économie numérique comme Meta ou Apple, et du Digital Loi sur les services (DSA), qui vise à mieux protéger les consommateurs et leurs droits fondamentaux, en luttant, entre autres, contre la désinformation ou la pédopornographie. Selon Tudorache, une fois toutes ces règles « harmonisées », « une plus grande certitude sera garantie aux entreprises, mais aussi aux citoyens » dans l’utilisation des nouvelles technologies.

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