COVID-19[feminine
Le nouveau variant super mutant Pirola se répand en Suisse
Un descendant d’Omicron pointe le bout de son nez. L’effet réel de ses nombreuses mutations est encore difficile à estimer.
Publié
Les virus mutent au gré des muqueuses qu’ils infectent (image d’illustration).
Pixabay
Alors que son cousin Eris devient dominant sur la planète, un nouveau variant de Covid fait aussi beaucoup parler de lui depuis quelques semaines. Baptisé Pirola, ce descendant d’Omicron, issu d’une branche qu’on croyait disparue, possède la particularité de présenter plus d’une trentaine de mutations de la protéine Spike, qui lui permet de pénétrer dans les cellules humaines. L’effet réel de ces transformations étant encore difficile à estimer concrètement, l’OMS a récemment placé le variant sous surveillance.
sur présence est attestée dans plus d’une vingtaine de pays, à commencer par le Royaume-Uni, l’Afrique du Sud, le Danemark, les États-Unis et la France. En Suisse aussi, des personnes ont été infectées. «Le variant BA.2.86 (Pirola) a été détecté à plusieurs reprises dans différentes stations d’épuration. La quantité est cependant encore trop faible pour déterminer clairement sa proportion par rapport aux autres variants. Le variant BA.2.86 a aussi été détecté dans un échantillon d’un cas hospitalisé», explique l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).
Les hospitalisations augmentent
Avec l’automne qui s’installe, la crainte d’une nouvelle vague Covid commence à se faire sentir chez certains spécialistes. «On observe une légère tendance à la hausse dans certaines STEP depuis la mi-août, qui s’accompagne d’une légère augmentation des hospitalisations», concède l’OFSP. Reste que, pour l’heure, rien n’indique que Pirola serait plus contagieux ou virulent que d’autres variants et il n’est pas la cause de cette hausse des hospitalisations. Aucun décès ne peut non plus lui être imputé.
Enfin, Blick.ch souligne encore que, pour ce qui est des symptômes, le nouveau venu aurait aussi un comportement particulier. Si, comme ses nombreux parents, Pirola peut ne rien provoquer du tout chez les malades, il se manifesterait fréquemment sous la forme de diarrhées, inflammations oculaires et éruptions cutanées. Mais l’OFSP dément cette observation: «Nous n’avons aucune preuve que Pirola provoquerait des maladies plus graves ou des symptômes différents de ceux des variants précédents d’Omicron.»
Selon des études récentes menées par l’université de Pékin en Chine, l’institut Karolinska en Suède ou encore l’université de Harvard aux Etats-Unis, les vaccins déjà existant, tout comme une contamination antérieure par le Covid-19, assurent un certain degré de protection face au nouveau variant.
Le 11 septembre, l’OFSP et la Commission fédérale pour les vaccinations (CFV) ont émis leurs recommandations vaccinales pour l’automne et l’hiver 2023-2024. Il en ressort que, chez les personnes de moins de 65 ans ne présentant pas de facteur de risque, la probabilité d’une forme grave du Covid-19 est minime. En revanche, chez les personnes vulnérables, le risque est nettement plus élevé. La CFV et l’OFSP recommandent donc uniquement la vaccination pour ces personnes. Les autres groupes de la population ne sont pas concernés. Et l’OFSP d’ajouter: «Les premières évaluations montrent que le vaccin actualisé pourrait également être efficace contre le variant BA.2.86. On s’attend donc à ce qu’il protège contre les maladies graves et les hospitalisations.»