Ils sont cinq dont le capitaine de la SNSM de Ouistreham (Calvados), un expert maritime et deux fonctionnaires de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) qui comparaissent à partir de ce 2 avril 2024 devant le tribunal maritime du Havre. Le Breiz un chalutier rempli de coquilles avait chaviré dans la nuit du 14 au 15 janvier 2021 lors de son remorquage par le canot de la SNSM de Ouistreham. Les trois jeunes marins à bord avaient péri lors de l’opération de sauvetage.
Des bénévoles de la SNSM choqués
Parmi les cinq prévenus le capitaine du canot de la SNSM sorti porter secours au coquillier, un bateau basé à Saint-Vaast-la-Hougue dans le nord cotentin. “Mon client est dévasté par ce qui s’est passé cette nuit là, il vit très mal cette situation tout comme les 9000 bénévoles de la SNSM, il lui est reproché de la précipitation, mais nous allons démontrer que l’obligation de soin raisonnable que l’on attend des sauveteurs en mer a bien été remplie“, a expliqué Maître Gildas Rostain, son avocat.
Un “vieux” bateau, des mauvaises conditions de mer et des marins inexpérimentés
L’enquête pénale effectuée après le drame a pointé des raisons multiples au naufrage: le mauvais temps avec des creux d’un mètre de haut, un bateau déstabilisé par un surpoids de coquilles, construit en 1979 qui avait déjà révélé des problèmes d’étanchéité, de stabilité et de gouvernail les mois précédant le naufrage, et surtout un équipage inexpérimenté. Le patron du Breiz n’avait pas le brevet obligatoire, et le plus jeune des marins, pas de titre professionnel pour être matelot.
Le procès qui débute ce mardi 2 avril 2024 devant le tribunal maritime du Havre, doit durer trois jours, jusqu’au jeudi 4 avril.
2024-04-01 20:24:33
1712016563
#naufrage #Breiz #large #des #côtes #Calvados #procès #souvre #avril #tribunal #maritime #Havre