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Le mystérieux virus Alaskapox cause un décès en Alaska: symptômes, transmission et risques

Le mystérieux virus Alaskapox cause un décès en Alaska: symptômes, transmission et risques

Un homme est récemment décédé en Alaska, aux États-Unis, après avoir contracté l’Alaskapox, un virus découvert en 2015 qui n’avait jusqu’alors provoqué que des symptômes relativement bénins, sans complications. Comment se transmet-il, quels sont les symptômes et doit-on craindre davantage de cas ? France 24 fait le point.

Le virus est connu des autorités sanitaires de l’Alaska depuis neuf ans, mais un cas récent ayant entraîné la mort d’un homme à la fin du mois de janvier dans cet État américain a remis en lumière l’Alaskapox.

“Il s’agit du premier cas d’infection grave à l’Alaskapox ayant entraîné une hospitalisation et un décès”, a annoncé la section épidémiologique de l’État d’Alaska le vendredi 9 février.

Ce virus avait été identifié pour la première fois chez un adulte vivant près de Fairbanks (ville du centre de l’État) en 2015, précise l’autorité sanitaire.
Qu’est-ce que l’Alaskapox ?

Également connu sous le nom d’AKPV, l’Alaskapox fait partie de la famille des orthopoxvirus qui peuvent infecter à la fois les animaux et les humains. Ces virus ont tendance à provoquer des lésions cutanées – des papules. Chacun a ses propres caractéristiques et certains sont considérés comme plus dangereux que d’autres.

Parmi les orthopoxvirus, la variole est la plus connue, mais ses variantes, telles que les varioles du chameau, de la vache, du cheval et la variole du singe (aujourd’hui appelée mpox), ont également fait parler d’elles.

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Comment le virus se transmet-il ?

Tout comme la variole, l’Alaskapox est une maladie causée par un virus à l’ADN double brin, dont beaucoup sont de type zoonotique, c’est-à-dire une maladie infectieuse transmise aux humains par des animaux ou des insectes.

Il se trouve principalement chez les petits mammifères, comme les campagnols à dos roux et les musaraignes. Les animaux de compagnie, tels que les chiens et les chats, peuvent également être porteurs du virus selon les autorités sanitaires de l’Alaska. À ce stade, aucune transmission du virus d’une personne à une autre n’a été constatée.

Cependant, par mesure de précaution, il est conseillé à toute personne présentant des lésions d’Alaskapox de les couvrir d’un bandage. Il est également recommandé aux habitants de l’Alaska de suivre les directives transmises par le CDC en ce qui concerne la faune sauvage pour prévenir d’éventuelles infections par l’AKPV.

Au total, sept personnes – toutes en Alaska – ont été infectées au cours des neuf dernières années. Le premier et seul décès enregistré à ce jour est celui d’un homme âgé, traité pour un cancer et dont le système immunitaire était affaibli en raison de médicaments.

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Vivant dans une zone boisée de la péninsule de Kenai, “il n’avait signalé aucun voyage récent ni aucun contact étroit avec une personne malade ou des lésions similaires”, précise son rapport médical. Il avait cependant déclaré avoir été griffé à plusieurs reprises par un chat errant qui chassait de petits animaux. Ce chat, cependant, a été testé négatif pour l’Alaskapox.

Quels sont les symptômes ?

Les personnes atteintes d’Alaskapox ont toutes développé une ou plusieurs lésions cutanées, accompagnées de douleurs articulaires ou musculaires et d’un gonflement des ganglions lymphatiques.

La victime mentionnée précédemment avait remarqué, en septembre dernier, une papule rouge à l’endroit où le chat errant l’avait griffé un mois plus tôt (sous l’aisselle) et avait consulté un médecin au cours des deux mois suivants en raison de fatigue, perte de mobilité dans son bras et douleurs neurologiques.

Il a été hospitalisé à Anchorage mi-novembre où on lui a diagnostiqué une inflammation des muscles (myosite) affectant son aisselle et son épaule.

Alors que d’autres papules apparaissaient sur son corps, le CDC a confirmé en décembre la présence de l’Alaskapox dans un échantillon prélevé sur le patient. Malgré un traitement et une brève amélioration, le patient, présentant un retard de cicatrisation, des signes de malnutrition, une insuffisance rénale aiguë et une insuffisance respiratoire, est décédé fin janvier, selon un bulletin publié le 9 février par les responsables de la santé publique de l’Alaska.

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Presque tous les autres patients ont présenté des symptômes bénins qui se sont résorbés d’eux-mêmes après quelques semaines. Les personnes dont le système immunitaire est affaibli peuvent cependant être exposées à une forme plus grave de la maladie.

Y a-t-il un risque de propagation du virus ?

Contrairement aux inquiétudes exprimées en décembre dernier concernant la variole du singe, l’OMS ne craint pas une propagation mondiale de l’Alaskapox, notamment car aucun cas de transmission interhumaine n’a encore été observé.

De plus, “l’Alaska est l’un des États les moins peuplés des États-Unis, une zone quasi-insulaire avec un écosystème très particulier”, rassure Benjamin Davido, médecin infectiologue à l’Hôpital Raymond Poincaré de Garches. Il soulève cependant la question de savoir si une forme respiratoire du virus peut provoquer une transmission par gouttelettes et donc se propager entre les humains. Mais il reste optimiste : “S’il y avait eu des cas secondaires, nous les aurions vus depuis novembre”.
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2024-02-23 20:54:42

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