Tōkyō : Le ministre japonais du numérique, qui s’est engagé à débarrasser la bureaucratie des outils obsolètes, du timbre hanko au télécopieur, a maintenant déclaré la guerre à une technologie que beaucoup n’ont pas vue depuis des décennies : la disquette.
L’élément de stockage de données de la taille d’une main et de forme carrée, ainsi que des appareils similaires, y compris le CD ou même un mini-disque moins connu, sont toujours nécessaires pour quelque 1900 procédures gouvernementales et doivent disparaître, a écrit le ministre du numérique Taro Kono dans un message sur Twitter.
Une publicité pour une disquette.
“Nous allons examiner ces pratiques rapidement”, a déclaré Kono aux journalistes, ajoutant que le Premier ministre Fumio Kishida avait offert son plein soutien. “Où achète-t-on même une disquette de nos jours ?”
Le Japon n’est pas le seul pays à avoir lutté pour éliminer progressivement cette technologie obsolète. Le département américain de la Défense n’a annoncé qu’en 2019 qu’il avait cessé d’utiliser des disquettes dans un système de contrôle de son arsenal nucléaire. Les disques ont été développés pour la première fois dans les années 1960.
Sony a cessé de fabriquer les disques en 2011 et de nombreux jeunes auraient du mal à décrire comment en utiliser un ou même en identifier un dans le lieu de travail moderne.
Les obstacles juridiques rendent difficile l’adoption de technologies modernes telles que le stockage en nuage pour une utilisation plus large au sein de la bureaucratie, selon une présentation du groupe de travail numérique du gouvernement.
Le groupe passera en revue les dispositions et les plans avant d’annoncer les moyens de les améliorer d’ici la fin de l’année.
Kono, l’un des politiciens les plus visibles du Parti libéral démocrate au pouvoir, souvent cité par les électeurs comme candidat au poste de Premier ministre, a été un critique virulent des inefficacités bureaucratiques dues à des pratiques archaïques, notamment le télécopieur et le hanko. Ce dernier est un tampon rouge sculpté unique qui reste nécessaire pour signer les documents officiels tels que les licences de mariage.
