Le Kazakhstan est prêt à augmenter ses livraisons de pétrole à l’Allemagne, déclare le président

BERLIN, 28 septembre (Reuters) – Le Kazakhstan est prêt à accroître ses livraisons de pétrole à l’Allemagne, a déclaré jeudi le président kazakh Kassym-Jomart Tokayev à l’issue d’un entretien avec le chancelier allemand Olaf Scholz à Berlin.

Tokayev a déclaré que le Kazakhstan avait expédié cette année 500 000 tonnes de brut à la raffinerie allemande de Schwedt via l’oléoduc russe Druzhba, des ventes qui ont commencé après que Berlin a décidé de cesser d’acheter du pétrole russe.

“A la demande de nos amis allemands, j’ai confirmé la volonté de notre pays d’augmenter ses approvisionnements en pétrole et de les pérenniser”, a déclaré Tokaïev lors d’un point de presse.

Il n’a pas précisé dans quelle mesure ces expéditions pourraient augmenter.

“Le Kazakhstan est pour nous un partenaire important pour élargir nos canaux d’approvisionnement, par exemple pour l’importation de pétrole brut, et pour nous rendre indépendants des approvisionnements énergétiques russes”, a déclaré Scholz lors du même point de presse.

“Nous considérons également le Kazakhstan comme un partenaire en matière de matières premières critiques pour façonner la transition énergétique. Et nous sommes d’accord sur le fait que les voies de transport nécessaires doivent être élargies plus rapidement.”

Tokaïev a également déclaré que l’Allemagne ne devrait pas craindre que le Kazakhstan, un ancien État soviétique d’Asie centrale qui partage une longue frontière avec la Russie et abrite une importante minorité ethnique russe, tente d’aider Moscou à contourner les sanctions occidentales imposées suite à son invasion de l’Ukraine.

Les observateurs occidentaux ont noté une augmentation des volumes commerciaux entre l’Asie centrale et la Russie, ce qui pourrait indiquer que certains pays de la région importent et revendent à la Russie les biens qu’elle ne peut pas acheter elle-même, y compris ceux en provenance d’Europe.

Tokayev a déclaré que le Kazakhstan continuait d’appeler à des pourparlers entre la Russie et l’Ukraine pour mettre fin à la guerre, qui en est maintenant à son 20e mois, et qu’il n’avait aucune inquiétude quant à la menace que Moscou portait sur sa propre intégrité territoriale.

“Le temps est venu d’une diplomatie rationnelle, je dirais, sage”, a déclaré Tokaïev. “Il est temps de mettre fin aux accusations mutuelles et de commencer à parler affaires afin de trouver les bases de pourparlers de paix acceptables pour les deux parties.”

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