Par
Marie Lemaistre
Publié le
16 mai 2024 à 20h22
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Un, deux, trois. Un, deux, trois. Prêt à vous enlacer sur les sonorités africaines du milonga ? À moins que vous ne préfériez le côté langoureux du tango valse ? Ou le côté voluptueux du tango argentin du Rio de la Plata ?
L’association de danse Port-Tango organise son premier festival de tango argentin au Havre (Seine-Maritime). Les danseurs ont rendez-vous au Magic Mirrors, durant le week-end de la Pentecôte, du vendredi 17 au lundi 20 mai 2024. Au programme : projection, ateliers, cours et milonga (bals).
Un premier festival de tango argentin au Havre
Avec ce festival, l’association, qui organise déjà des séances d’initiation chaque semaine à Graville et des bals, souhaite faire davantage connaître ce métissage de musique, de culture et de danse, issu des bas-quartiers d’Amérique du Sud.
« En France, Léo Ferré, Tino Rossi, Gilbert Bécaud, Charles Aznavour, tous ont chanté le tango », rappelle Josette Rissetto, présidente de Port Tango.
Délaissée pour le jazz et le rock, cette danse a ensuite connu un renouveau dans le milieu des années 1980. Aujourd’hui, l’association Port Tango compte près de 80 adhérents. La moyenne d’âge est de 47 ans. « On a des jeunes de 18 ans, cela va jusqu’à 80 et plus, décrit avec passion la présidente. Et tout le monde danse ensemble, c’est ça qui est intéressant, l’aspect transgénérationnel, transsocial et transethnique tu tangos »
Une des particularités de cette danse issue de l’immigration argentine est aussi d’être très codifiée. « On danse, par exemple, toujours trois morceaux au moins avec la même personne, développe la danseuse. Les invitations, aussi, se font par le regard, il y a une façon d’inviter et de refuser, etc. »
Une danse très codée
Des codes qui n’empêchent guère l’inventivité. « Ce n’est pas comme le tango de salon, le tango argentin, vous apprenez des pas et après c’est une improvisation. Vous pouvez avoir 5 ou 6 partenaires dans la même soirée, tout le monde interprète la musique d’une façon différente », observe celle qui « milite » pour le développement de cette pratique « qui apporte de l’équilibre au corps et un bien-être ». « Quand on danse, on est dans la musique, personnellement, je ferme les yeux et me laisse guider par mon partenaire. »
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Impossible de parler du tango sans évoquer l’enlacement, qui n’existe dans aucune autre danse, et fait toute l’harmonie et l’élégance, et disons-le, aussi la sensualité, du tango argentin. « On appelle cela l’câlin« , détaille Josette Rissetto. C’est la connexion du corps. Il se passe beaucoup de choses dans le haut des corps, c’est à ce niveau que le guideur va donner des sortes d’impulsions, sans que ce soit visible, pour que la danseuse ou le danseur l’interprète dans les jambes. »
Un programme complet durant quatre jours
Pour découvrir cette richesse, le festival débute vendredi 17 mai avec la projection du film « Ultimo Tango », au Sirius. Lors du festival, un couple de maestros internationaux feront bénéficier les participants de leur enseignement et de leur danse. L’ambiance sera assurée par deux musiciens et deux DJ.
Hormis les ateliers, en journée, samedi et dimanche soir, des milongas (des bals) sont prévus. « Il faut déjà savoir se déplacer un peu sur la piste, précise cette dernière. Si les gens ne savent pas danser et veulent tenter, le bal du lundi est le meilleur moment, c’est pour ça qu’on l’a mis gratuit et ouvert à tous. »
Environ 120 danseursdu Havre et d’ailleurs, sont attendus ces quatre jours. « On fera un bilan ensuite et on saura si on fait une deuxième édition ou pas, peut-être tous les deux ans, sous cette forme-là ou sous une autre forme, mais il y aura d’autres manifestations sur le Havre c’est certain », promet la passionnée.
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2024-05-16 21:22:01
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