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Le groupe Jeanne d’Arc quitte Toulon pour les Amériques

La 15ème édition de la mission annuelle Jeanne d’Arc, de la Marine nationale, a débuté lundi 19 février. Elle est assurée cette année par le porte-hélicoptères amphibie (PHA) Tonnerre et la frégate Guépratte, qui ont quitté Toulon avec près de 800 marins et soldats à leur bord, dont 162 officiers-élèves. Cette année, pour la première fois depuis longtemps, le déploiement est centré sur l’Amérique du Sud et l’Amérique du Nord.

Coups de canons retentissant dans la rade, personnel au poste de bande, flamme de guerre de plus de 60 mètres de long déployée… Commandé par le capitaine de vaisseau Adrien Schaar, le groupe Jeanne d’Arc a appareillé de la base navale de Toulon le 19 février dans la matinée, bénéficiant d’une belle météo. Au préalable, la traditionnelle cérémonie marquant le départ de cette mission annuelle, qui était présidée par le vice-amiral d’escadre Eric Janicot, directeur du personnel militaire de la Marine nationale, s’est déroulée dans la rade varoise. Cela, à bord du Tonnerre, l’un des trois PHA de la flotte française qui assure cette année la mission et est accompagné par le Guépratte, l’une des cinq frégates du type La Fayette. C’est d’ailleurs le Tonnerre qui avait effectué le premier déploiement de ce type en 2010.

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Cérémonie pour le départ de la mission Jeanne d’Arc 2024 à bord du Tonnerre.Â

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Cérémonie de départ de la mission Jeanne d’Arc à Toulon le 19 février.

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Cérémonie pour le départ de la mission Jeanne d’Arc 2024 à bord du Tonnerre.Â

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Le personnel se préparant pour l’appareillage.Â

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Le Guépratte tirant avec ses canons de salut, marquant le début de la mission.Â

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Le Tonnerre et le Guépratte appareillant de Toulon

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Le Tonnerre quittant Toulon le 19 février.Â

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Le Tonnerre quittant Toulon le 19 février.Â

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Le Guépratte quittant Toulon le 19 février.Â

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Le Guépratte quittant Toulon le 19 février.Â

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Ayant succédé aux campagnes d’application de l’ancien bâtiment école Jeanne d’Arc (1964-2010) et s’inscrivant dans la tradition des formations à la mer inaugurées en 1864 à l’Ecole navale, cette mission annuelle vise à parachever la formation des officiers-élèves, qui connaissent là leur premier grand déploiement opérationnel dans un cadre interarmées et international. L’objectif est dans le même temps de pré-positionner un groupe amphibie dans une zone d’intérêt stratégique, affirmer la souveraineté de la France dans les espaces ultramarins des régions traversées et renforcer la coopération avec les pays riverains.

En tout, près de 800 militaires participent à cette mission, dont les équipages du Tonnerre (200 marins) et du Guépratte (150), 162 officiers-élèves et 35 instructeurs, ainsi qu’un groupement tactique embarqué (GTE) de l’armée de Terre formé essentiellement par des unités de la 9ème brigade légère blindée d’infanterie de marine. Il comprend 120 soldats et 40 véhicules, dont des Griffon, VAB et VBL. S’y ajoutent trois hélicoptères, soit deux Gazelle du 1er régiment d’hélicoptères de combat de l’aviation légère de l’armée de Terre (ALAT) et un Dauphin de la flottille 34F de l’aéronautique navale, ainsi qu’un détachement de la flottille amphibie composé d’un engin de débarquement amphibie rapide (EDA-R) et deux chalands de transport de matériel (CTM) armés par 20 marins.

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Des véhicules du GTE à bord du Tonnerre, ici deux VAB et trois Griffon.Â

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Moyens du GTE dans les garages du Tonnerre.

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Hélicoptère Dauphin.

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L’un des EDA-R de la flottille amphibie (image d’archives).Â

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« Nous allons réaliser 149 jours de déploiement et 11 escales sur un trajet déterminé depuis un an et qui est orienté vers les Amériques, où la mission Jeanne d’Arc n’est pas allée depuis 2010. Nous allons passer par le Cap Vert, Cayenne, le Brésil, l’Argentine, le Chili, le Pérou, Panama, la Colombie, la mer des Caraïbes, les Antilles, la côte Est des Etats-Unis et Saint-Pierre et Miquelon », détaille le commandant Schaar. Après avoir retraversé l’Atlantique, le Tonnerre et le Guépratte rejoindront la pointe Bretagne pour participer aux fêtes maritimes de Brest qui se dérouleront du 12 au 17 juillet, puis ils rentreront à Toulon, avec entretemps une escale à Lisbonne pour la frégate, et pour finir un grand exercice de synthèse en Méditerranée, Etendard 24, point d’orgue de cet embarquement pour les officiers-élèves. « La formation est l’une de nos principales missions. Il s’agit d’immerger les officiers-élèves dans des équipages de bâtiments de combat où, après une formation à l’Ecole navale plutôt théorique, ils vont apprendre en mer les chaînes fonctionnelles, le quart en passerelle, au central opération, en passerelle aviation, l’organisation des escales, les fonctions de chef de secteur et pour finir ils choisiront leur spécialité ».

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Le CV Adrien Schaar, commandant du Tonnerre et du groupe Jeanne d’Arc.Â

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La carte du déploiement de la mission.Â

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Mais la mission Jeanne d’Arc, souligne son commandant, c’est aussi un déploiement opérationnel et un vecteur de coopération. « Nous allons affirmer la souveraineté française dans sa zone économique exclusive », en Guyane et aux Antilles, « nous allons coopérer et renforcer nos liens avec les marines riveraines ». Et puis, le déploiement d’un PHA et de sa frégate d’escorte c’est, rappelle le capitaine de vaisseau Schaar, « prépositionner une capacité logistique et d’intervention, par exemple pour une opération de secours aux populations ou d’évacuation de ressortissants ». Le groupe amphibie s’entrainera notamment avec les forces brésiliennes, chiliennes et américaines, en particulier dans le domaine amphibie, tout en intervenant en appui aux opérations françaises aux Antilles, en Guyane, mais aussi en Afrique de l’Ouest (mission Corymbe). Le Tonnerre et le Guépratte appuieront ainsi les actions de lutte contre la pêche illégale, l’immigration clandestine, les trafics de stupéfiants, la pollution en mer…

Alors que les bâtiments feront escale à Fort-de-France, en Martinique, ils participeront aussi, dans cette zone au printemps, à l’exercice Caraïbes 24 qui, pour la première fois, aura comme scénario une crise sur fond de contestations territoriales, avec la reprise de vive force d’îlots isolés appartenant à une nation partenaire. Â

© Un article de la rédaction de Mer et Marine. Reproduction interdite sans consentement du ou des auteurs.  Â

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2024-02-20 03:25:00
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