Tesla a accepté d’ouvrir son réseau de recharge aux véhicules électriques autres que Tesla après que le gouvernement américain a déclaré qu’il paierait la facture.
Elon Musk, directeur général de Tesla, a promis de fournir 7 500 chargeurs en libre accès aux États-Unis d’ici la fin de 2024, selon des responsables de l’administration Biden. L’argent des contribuables paiera pour la conversion des chargeurs Tesla existants ou la construction de nouveaux pour accueillir les voitures construites par Ford, GM, Hyundai, Kia, Volvo, Volkswagen et d’autres constructeurs de voitures électriques.
L’accord Tesla fait partie du plan de 7,5 milliards de dollars de l’administration Biden pour financer 500 000 chargeurs de véhicules électriques à travers les États-Unis, principalement le long des principales autoroutes à des intervalles de 50 miles. Les dépenses ont été approuvées par le Congrès en 2021. De plus amples détails ont été annoncés mercredi matin. La part de Tesla dans ce gâteau n’a pas été divulguée.
Le réseau Supercharger propriétaire de Tesla est de loin le plus grand et le plus fiable au monde, et est considéré comme un avantage concurrentiel clé pour le constructeur automobile. Cependant, en ouvrant son réseau aux étrangers, Tesla est en mesure d’augmenter ses revenus de recharge et ses marges bénéficiaires. (La société avait déclaré qu’elle facturerait des prix plus élevés pour la recharge non Tesla si et quand elle ouvrait le réseau.)
Actuellement, Tesla fournit 28 000 ports de charge dans les stations Supercharger aux États-Unis et 40 000 dans le monde.
Il existe deux normes communes pour la recharge des véhicules électriques aux États-Unis : celle de Tesla et celle de tous les autres. La principale raison de l’incompatibilité est la nature de la prise du chargeur qui s’insère dans le port de charge d’une voiture électrique. La norme de l’industrie est connue sous le nom de CCS, plus grande que la version de Tesla avec une configuration de fiche différente. La manière exacte dont Tesla équipera ses Superchargeurs pour un accès ouvert n’a pas été détaillée.
Les 7,5 milliards de dollars seront répartis entre les fabricants de chargeurs, d’autres constructeurs automobiles, des chaînes de vente au détail, des promoteurs immobiliers et d’autres personnes éligibles aux subventions publiques pour les chargeurs. Jusqu’à l’annonce de l’administration mercredi matin, la question de savoir si Tesla serait éligible à l’un des fonds était ouverte. Séparément, Tesla pourrait être admissible à des subventions de chargeur de programmes d’État en Californie.
Que Musk respecte ou non son engagement de 2024 est une autre affaire. Musk a un dossier long et croissant de promesses non tenues, de délais dépassés et d’accords reniés. Ils incluent sa prédiction selon laquelle Tesla exploiterait désormais un réseau d’un million de robotaxis sans conducteur, son annonce que l’entreprise aurait une camionnette sur le marché en 2021 et sa tentative de renoncer à acheter Twitter.
Un porte-parole de la Maison Blanche a déclaré qu’aucun contrat avec Tesla n’avait encore été signé. L’administration a parfois eu une relation tendue avec l’entreprise après l’avoir exclue d’un événement organisé pour promouvoir les véhicules électriques.
Pas clair également : le prix que les clients non-Tesla devront payer pour acheter de l’électricité à partir d’un Superchargeur. Tesla a expérimenté des chargeurs en libre accès dans une douzaine de pays en Europe et en Australie, où les clients non Tesla paient un prix plus élevé.
